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Journée de mobilisation sociale en faveur de la prise en charge du pied-bot au Burundi

ByAdministrateur

Mar 27, 2023

BUJUMBURA,  24 mars (ABP)- Le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida en collaboration avec le réseau des centres des personnes handicapées du Burundi (RCPHB) et Hope walks a organisé, le jeudi 23 mars 2023, une journée de mobilisation sociale en faveur de la prise en charge du pied-bot, a-t-on constaté sur place.

Selon l’assistant du ministre en charge de la santé publique et de la lutte contre le sida M. Ananie Ndacayisaba, le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida se dit satisfait des actions et des résultats atteints par le réseau des centres des personnes handicapées du Burundi (RCPHB) et Hope walks à travers le programme pied bot qui, depuis 2011 jusqu’à la fin de l’année 2022, ont déjà enregistré un traitement de plus de 4000 enfants qui ont bénéficié de la prise en charge holistique du pied bot.

En effet, M. Ndacayisaba a fait savoir que le pied bot est l’une des malformations congénitales les plus fréquentes, touchant environ un enfant sur 800 naissances vivantes  dans le monde.

Il a indiqué qu’au Burundi, on estime environ plus de 560 enfants qui naissent avec un pied bot chaque année, en ajoutant que le programme pied bot du Burundi enrôle au traitement chaque année à peu près 70% de la cible attendue des enfants.

De plus, a-t-il signalé, on observe un petit nombre d’enfants qui abandonnent le traitement suite à la pauvreté et au manque d’intégration dans les soins de santé.

L’assistant du ministre ayant la santé publique dans ses attributions, a également fait savoir que la déformation pied bot constitue un problème de santé publique, laquelle participe dans la genèse d’handicap majeur s’il n’est pas pris en charge au bas âge. Il a souligné qu’une personne avec un pied bot négligée souffre de douleur en position débout et a du mal à effectuer les tâches qui impliquent la marche ou rester debout pendant une longue durée.

  1. Ndacayisaba a indiqué également qu’avec cette douleur physique, les personnes porteuses de pieds bots négligées ou non soignées souffrent également de la stigmatisation, moqueries, discrimination et isolement de la famille et la communauté.

Selon lui, le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida s’engage corps et âme pour faire face à ce problème de pied bot qui affecte la santé des enfants en particulier et la santé publique en général. Elle s’engage aussi dans la mise en œuvre du plan national de développement sanitaire 2019-2023, pour l’amélioration de la santé de la population.

Il a profité de cette occasion pour remercier les partenaires du réseau des centres des personnes handicapées du Burundi dans ce programme pied bot spécialement Hope Walks qui n’a pas cessé depuis 2011 de soutenir les familles et les enfants nés avec pied bot, à accéder gratuitement au traitement de qualité; étant donné que la pauvreté reste l’un des facteurs majeurs à l’origine du handicap résultat du pied bot négligé.

Avant de terminer son propos, l’assistant du ministre en charge de la santé publique a interpellé tous les intervenants de la santé à conjuguer leurs efforts pour faire face à cette malformation afin qu’aucun enfant ne grandisse avec un handicap permanent qui est traitable et guérissable si prise en charge à temps.

Il a en outre promis que le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida ne ménagera aucun effort à soutenir le programme pied bot du Burundi, pour que dans les années à venir il n’y ait plus des personnes vivant avec handicap pour cause du pied bot négligé.

Quant au représentant du réseau des centres des personnes handicapées du Burundi M. Gilbert Bizimungu, ce dernier est une plateforme de tous les centres de réadaptation au Burundi qui met en œuvre le programme pied bot, sur financement d’une organisation d’origine américaine « Hope Walks ». Il a ainsi signalé que ce programme a déjà eu des résultats visibles et vérifiables sur tout le territoire national.  Il a pu soulever certains défis que rencontre ce programme pied bot, notamment le manque des frais de transport des familles vulnérables vivant plus loin des cliniques, le matériel qui monte de prix du jour au lendemain ainsi que l’absence de structure spécialisée de référencements des cas complexes. Bizimungu a remercié tous les acteurs qui interviennent pour la réussite de ce programme en commençant par le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida, Hope Walks qui appui financièrement le programme depuis le début, les cliniques qui offrent des soins de qualité sans oublier les canaux de communication où on fait passer les informations.