BUJUMBURA, 7 avr (ABP) – La Première Dame de la République du Burundi Mme Angeline Ndayishimiye a rehaussé de sa présence les cérémonies marquant la célébration du 75ème anniversaire de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS 1948-2023)et le 60ème anniversaire de sa présence au Burundi (1963-2023), couplée avec la célébration de la journée mondiale de la santé, sous le thème : « La santé pour tous, investissons dans les soins de santé primaires ».
Dans son allocution, Mme Ndayishimiye a félicité l’OMS et Dr Pie Masumbuko, vice premier ministre et ministre de la santé et de la population en 1963, qui a signé l’accord de coopération entre le Burundi et l’OMS. Selon elle, le Gouvernement se réjouit des relations de coopération qui existent entre le Burundi et l’OMS depuis 1963.
La Première Dame du Burundi a indiqué que le droit à la santé pour tous et la couverture sanitaire universelle sont deux visages d’un même combat en vue de porter la santé de la population au niveau le plus élevé possible.
Elle a également précisé que, durant les 60 ans de coopération agissante avec l’OMS, le Burundi a bénéficié des appuis techniques, matériels et financiers. À travers des plans biennaux de coopération, l’OMS a soutenu le système de santé, intensifié la lutte contre les maladies, la promotion de l’environnement et la promotion de la santé de la mère et de l’enfant. Au cours des dernières décennies, a ajouté Mme Ndayishimiye, l’OMS a été en 1ère ligne dans toutes les grandes situations d’urgence sanitaire dont le Choléra et la pandémie Covid-19.
Selon elle, le vœu le plus ardent du Burundi est que les principaux axes stratégiques traditionnels de cette coopération soient renforcés. Elle a cité la réduction de la morbidité et de la mortalité dues au paludisme et au VIH Sida, la préparation et la réponse aux urgences, le renforcement des intervenants en faveur de la maternité à moindre risque et le renforcement du système de santé.
Le représentant de l’OMS au Burundi Dr Xavier Crespin, lui aussi, a indiqué que le droit à la santé pour tous est le moteur de l’action de l’OMS depuis sa création. En effet, a-t-il souligné, la Santé pour tous, repose sur les valeurs et les principes renouvelés des soins de santé primaires. Ceci signifie que chaque individu, chaque citoyen peut et doit avoir accès aux services de santé essentiels de qualité dont il a besoin, au moment et à l’endroit où il en a besoin, sans obstacle financier.
Dr Crespin a aussi signalé que depuis 75 ans de son existence, l’OMS a enregistré certaines avancées en matière de santé publique qui ont contribué à améliorer la qualité de vie des populations au cours des sept dernières décennies. Il a cité l’élaboration et la publication de plusieurs documents de référence sur les politiques et lignes directrices visant à améliorer la santé des populations, la création du programme élargi de vaccination (PEV), afin de soutenir l’introduction, dans le monde entier, de vaccins destinés aux enfants, ciblant plusieurs maladies en même temps, sans laisser personne de côté.
Grâce au partenariat avec plusieurs acteurs au niveau mondial notamment les agences des Nations unies, les fondations, les ONGs et les privés, l’OMS dispose de vaccins pour prévenir plus de 20 maladies potentiellement mortelles. Cela permet aux personnes de tout âge d’avoir une meilleure santé, a fait remarquer Dr Crespin.
Dans le même cadre des avancées enregistrées, l’OMS a certifié l’éradication de la variole grâce à un partenariat mondial sans précédent dont la révision du règlement sanitaire international (RSI) en vue de mieux détecter les signaux d’urgence sanitaire et protéger les populations contre les risques et les répercussions des épidémies et des pandémies, la mise en œuvre de la convention-cadre pour diminuer la consommation du tabac, les progrès dans la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose, pour ne citer que ceux-là.
Selon représentant de l’OMS au Burundi, ces progrès sont menacés par la persistance des inégalités en matière de santé. Selon les données disponibles, 30% de la population mondiale n’a pas accès aux services de santé essentiels et environ 12% de la population mondiale dépensent encore une part trop importante de leur budget familial pour se faire soigner au détriment d’autres besoins fondamentaux comme la nourriture, un logement décent ou la scolarisation des enfants.
Ces cérémonies ont été aussi une occasion de signature du plan de travail conjoint entre l’OMS et le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida. Egalement, des certificats ont été remis en commençant par Dr Pie Masumbuko qui a signé l’accord de coopération entre l’OMS et le Gouvernement du Burundi, et au personnel de l’OMS y compris les retraités qui ont exercé leurs fonctions de façon exemplaire.