GITEGA, 17 juin (ABP) – Les jeunes diplômés devraient rompre avec l’esprit attentiste de l’emploi dans les services de l’État. Tel est le clin d’œil que leur a livré, M. Claude Nzeyimana, un jeune natif de la colline Rusagara, dans la zone Maramvya, en commune Makebuko de la province Gitega (centre du pays), dans une interview qu’il a accordée à l’ABP.
Nzeyimana s’en est pris pour exemple en témoignant qu’il est à l’aise financièrement après qu’il ait entrepris l’élevage des lapins et de la volaille pour se retirer du chômage. Il a précisé qu’il a enduré le chômage pendant près de quatre ans, après ses études, dans l’institut des techniques d’agriculture.
Pour commencer, a-t-il martelé, il a élevé trois lapins qui se sont multipliés, par la suite, jusqu’à donner aujourd’hui un clapier de 250 têtes de lapins.
Du fait qu’il n’a rien ménagé pour la rentabilité de son projet, M. Nzeyimana a fait savoir qu’il a même des lapins qui pèsent 10kg chacun. Ces lapins lui ont rapporté chacun un montant compris entre 50 et 70 mille FBu.
S’appuyant sur ce qui précède, M. Nzeyimana a exprimé des sentiments de satisfaction de son projet, arguant qu’il n’a plus d’envie d’œuvrer dans le fonctionnariat public.
Grâce à cet élevage de lapins, il a témoigné qu’il a pu se doter d’une basse-cour de 90 canards et d’une moto qui fait le transport rémunéré.
En usant du courage, de la détermination et du don de soi à l’activité entrepreneuriale, le chômage pourrait être banni au Burundi.
Ainsi, M. Nzeyimana a recommandé à la jeunesse qui se dit en chômage d’user de l’intelligence pour s’auto-créer l’emploi. Il leur a proposé de se lancer, à titre indicatif, dans de petits métiers, car petit à petit, « l’oiseau fait son nid », a-t-il conclu.