RUYIGI, 21 juin (ABP) – Les provinces Ruyigi et Cankuzo ont procédé à la célébration de la journée mondiale du réfugié. Les activités liées à cette célébration se sont déroulées au camp des réfugiés de Nyankanda, rassemblant les représentants des réfugiés congolais des camps Nyankanda, Bwagiriza et Kavumu. Elles ont été rehaussées par plusieurs personnalités représentants des agences onusiennes œuvrant au Burundi et le secrétaire permanent du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, Célestin Nimbonanonabakize.
Les discours qui ont été présenté lors de ces cérémonies oscillaient tous sur l’amélioration globale de la vie et le bien être des réfugiés congolais établis au Burundi.
Au cours de son mot d’accueil à ces cérémonies, le gouverneur de Ruyigi, Madame Emérencienne Tabu , a fait savoir que les camps de réfugiés congolais de Bwagiriza et Nyankanda , situés dans la commune Butezi de cette province, hébergent à eux seuls plus de 20000 réfugiés et que leur cohabitation avec la population locale est au beau fixe. Ils entreprennent des projets d’auto développement dans des coopératives qui exercent l’agriculture, l’élevage des lapins, des poissons, des abeilles et des poules. Elle a invité tous les réfugiés à continuer dans la même voie et à renforcer la cohésion sociale entre eux-mêmes, sans oublier les relations de bon voisinage entre eux et la communauté burundaise d’accueil.
Le message de la part des refugiés a été prononcé par M. Espoir Batacoka Yunus du camp des réfugiés de Nyankanda. S’exprimant au nom de tous les réfugiés, il a déploré le fait qu’il existe actuellement un manque criant de nourriture, et autres effets nécessaires pour la consommation quotidienne de chaque refugié et que la dotation de chaque individu a été réduite jusqu’au tiers, durant ces trois dernières années. Il a insisté et plaidé pour que les conditions de vie des refugiés puissent s’améliorer.
Dans son discours, la représentante du HCR au Burundi, Madame Brigitte Mukanga Eno, a dit être au courant des préoccupations des réfugiés et de leurs doléances dans l’ensemble. Elle a, toutefois, fait savoir que le HCR et d’autres agences onusiennes travaillant dans l’humanitaire, traversent actuellement une période financière difficile. Cette difficulté serait due à de nouveaux conflits qui ont éclaté sur le continent africain, soit au Soudan, en Ethiopie et en Erythrée, sans oublier la guerre Russo-ukrainienne qui perdure.
Tous ces nouveaux conflits, selon Mme Mukanga, viennent s’arrondir sur la liste des ceux qu’il faut aider, alors que le budget alloué à tous ces nécessiteux n’est pas augmenté. Elle a toutefois appelé les réfugiés dans leur ensemble à garder courage et l’espoir que les conditions de vie pourront s’améliorer dans l’avenir.
Le représentant du gouvernement, Célestin Nimbonanonabakize, a, quant lui, fait savoir que le Burundi a été et sera toujours une terre d’accueil pour les personnes en détresse, les demandeurs d’asile et les sans patrie et qu’il ne ménagera aucun effort pour leur fournir tout support dont ils auront besoin dans la possibilité de ses moyens.