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Un dépendant de drogues n’est pas synonyme d’un malade mental 

ByAdministrateur

Juin 27, 2023

BUJUMBURA, 27juin-(ABP) – le Burundi Association of People who Used Drugs(BAPUD) et l’ ABMPD en partenariat avec SIDACTION ont organisé une conférence publique de plaidoyer visant la promotion des meilleures politiques des drogues qui mettent en évidence la santé publique et les droits humains lundi le 26juin à Bujumbura par  l’occasion de la journée mondiale contre le trafic des stupéfiants ayant comme devise support don’t punish.

Les consommateurs des drogues sont plus vulnérables des autres maladies comme le VIH/SIDA, l’Hépatite et la syphilis. Propos d’Eric NSENGIYUMVA coordinateur national de BAPUD

Dans son exposé M.Nsengiyumva s’est basé sur une étude Bio-comportementale des usagers de drogue recommandée par le Ministère de santé publique et de la lutte contre le SIDA en 2021 et validée en 2022 qui montre que les consommateurs des drogues sont plus vulnérables des autres maladies comme le VIH/SIDA, l’Hépatite, et le syphilis.

Les statistiques montrent que parmi les consommateurs drogue  14.1% sont des séropositifs. La prévalence la plus élevée a été observée à Bujumbura qui est de 21.2% plus faible dans la province Muyinga, Kirundo et Ngozi avec 8.5%, le Centre affiche 17,8%  au moment où le Sud affiche 17.3%.

Les consommateurs des stupefiants de sexe féminin étaient de 40.1% contre 8.3% de sexe masculin. Cette même étude précise que les consommateurs des drogues âges de plus de 35 ans affichent une prévalence la plus élevée de VIH/SIDA qui est de 23,1 %contre 14.1% pour ceux de 25-35ans et 2.8% pour les moins de 25ans.

En plus, la prévalence de l’hépatite c parmi les compteurs des drogues était de 3% en générale. Bujumbura vient toujours en tête par rapport à d’autres provinces car il affiche 8% au centre 0.9%. Au nord 2,2% au  sud 3.4%. Pour l’hépatite B la prévalence était de 4.6% et la prévalence de syphilis parmi les consomateurs des drogues était de 10.8 % la prévalence la plus elevee s’observe en Mairie de Bujumbura.

L’arrêt de la consommation des drogues est possible a 100%  si les personnes qui utilise ces derniers devient conscient des conséquences liées à la drogue et décide d’arrêt. A précisé M.NSENGIYUMVA

Selon HANSHAMAGARA Murielle, les consommateurs des drogues méritent un bon traitement sinon ils peuvent contaminer les autres en VIH/SIDA vu que certains se droguent en utilisant les seringues. Elle lance un appel vibrant aux agents de sécurité en l’occurrence la police de ne pas les maltraiter plutôt de les aider à intégrer les centres comme BAPUD et ABMPD qui peuvent assurer leur prise en charge médicale et psychologique. Le dépendant des drogues n’est pas synonyme d’un malade mental a-t-elle rassuré.

Pour Olive NTAKABURIMVO de la Croix-Rouge Burundi, les leaders d’opinion doivent prendre le devant dans la sensibilisation et la mobilisation  pour que les consommateurs de drogues soient acheminés dans les  centres de santé ou d’autres centres spécialisés pour un test de VIH/SID afin de savoir leur situation sanitaire et finalement subir un traitement.

Quant à Colonel de police Donatien SINDAYIKENGERA qui travaille dans l’unité de la police antidrogues, le devise support don’t punish est efficace car la police a compris que la prison n’est pas un lieu stratégique pour prendre en charge en les consommateurs des drogues c’est plutôt les centres spécialisés qui les aident à abandonner ces derniers. L’Etat devrait punir exemplairement les commerçants des drogues qui veulent s’enrichir plus rapidement en ruinant la vie des autres. Il explique que les drogues sont plus chères et ses conséquences drogues sont multiples. Cela se traduit par le fait que les consommateurs deviennent des voleurs et délinquants jusqu’à ce qu’ils ne travaillent plus ce qui fait que les usagers des drogues soient de véritables dangers public.

Signalons que la Police Nationale du Burundi a été qualifiée championne de l’exercice 2022-2023 pour avoir sensibilisé plus de 1500 jeunes sur les méfaits des drogues