BUJUMBURA, 10Juil. (ABP) – La stratégie nationale de la coopération au développement, le projet de politique nationale des jeux de Hasard, le plan stratégique de sa mise en œuvre et le projet d’ordonnance ministérielle conjointe portant modification de l’ordonnance ministérielle conjointe relative à la fixation des modalités de mise en œuvre du projet de modernisation des services de contrôle technique automobile et de l’octroi des permis de transport, étaient certains points analysés par le conseil du ministres lors de la réunion de ce mercredi le 5 juillet, sous les auspices du Président de la république du Burundi.
Sur le point en rapport avec la stratégie nationale de la coopération au développement, le conseil des ministres a précisé que cette stratégie a pour objectif de favoriser une croissance inclusive et durable de la population dans son ensemble, par un système de coopération au développement efficace. Il a également précisé que cette stratégie doit servir de cadre de référence pour la coopération au développement au Burundi, aussi bien pour l’action gouvernementale que pour les partenaires au développement .Elle ambitionne de coordonner les contributions des partenaires au développement par un dispositif institutionnel et organisationnel clair et transparent.
La stratégie nationale de la coopération au développement est le produit de deux évènements forts organisés par le gouvernement en 202. Il s’agit notamment du forum national de développement tenu en novembre 2021 et de la table ronde des partenaires au développement, en décembre 2021. Le conseil des ministres a cité les principes qui guideront la mise en œuvre de cette stratégie. Il s’agit du leadership national, de l’anticipation, de l’appropriation nationale, de la transparence et la responsabilité mutuelle, de la prise en compte de la gestion axée sur les résultats, du partenariat ouvert, de la réduction des inégalités et des disparités spatiales.
Le conseil a aussi ajouté que cette stratégie se fera également à travers quatre axes stratégiques, à savoir le renforcement du leadership national dans la coopération au développement, le renforcement des capacités des institutions en charge de la coopération, la promotion des partenariats, et l’amélioration de la mobilisation et la gestion des ressources.
Apres analyse, cette stratégie a été adoptée avec les observations et les recommandations notamment la prise en compte du niveau de redécoupage administratif, de la nouvelle approche du budget–programme ainsi que de la vision du Burundi pays émergent en 2040, de préciser les relations de collaboration entre les structures gouvernementales et les partenaires au développement. Il a été recommandé au ministère des finances d’assurer le secrétariat au niveau des différents comités.
Sur le point concernant le projet de la politique nationale des jeux de hasard et plan stratégique de sa mise en œuvre, présenté par la ministre en charge du commerce, le conseil du ministre a souligné que la présente politique vise à promouvoir un développement sain des différents types de jeux de hasard, limiter et encadrer l’offre et la consommation de ces jeux ainsi qu’à contrôler et à réguler l’exploitation effectuée par les opérateurs dans l’industrie des jeux de hasard.
En outre, cette politique s’étale sur une période de 2023 -2035, période pendant laquelle certains contrats de concession d’exploitation de jeux de hasard prendront fin. Quant à la Loterie Nationale du Burundi, le conseil des ministres a décidé qu’elle va cesser les activités commerciales pour être transformée en une Agence de Régulation des jeux de hasard. Pour ce qui est du Plan stratégique de mise en œuvre de cette politique, il se résume en un seul axe visant à ‘’ Promouvoir les services de l’agence de régulation des jeux de hasard, pour contribuer au développement durable du pays’’.
A l’issue de l’analyse, le projet de politique a été adopté avec les observations et les recommandations dont l’interdiction des jeux de hasard dans les quartiers pauvres, la précision des endroits où les jeux de hasard peuvent être organisés.
Concernant le projet d’ordonnance ministérielle conjointe, portant modification de l’ordonnance ministérielle conjointe, relative à la fixation des modalités de mise en œuvre du projet de modernisation des services de contrôle technique automobile et de l’octroi des permis de transport, le conseil des ministres a aussi signalé qu’en date du 16 avril 2015,le gouvernement du Burundi et la société Global Smart Technologies Burundi ont signé une convention de partenariat public–privé du projet d’enregistrement des véhicules automobiles immatriculées au Burundi et d’émission des carnets de bord, pour une durée de dix ans .
Quatre ans après la signature de la convention, une ordonnance portant la fixation des modalités de mise en œuvre de ce projet a été signé. Elle fixe la tarification des services et la répartition des revenus entre les partenaires. Pour chaque service rendu, la part de la Global Smart Technologies varie entre 75% et 47%. OTRACO entre 35% et 15% et l’OBR entre 35% et 15%. Le conseil a aussi précisé que ce projet est proposé à la suite du rapport de la commission qui a été mise en place pour valoriser les apports des partenaires qui a constaté que la société Global Smart Technologies Burundi a surévalué l’équipement ainsi que le logiciel.
En effet, il a signalé qu’après évaluation, les valeurs issues de l’expertise montrent que la part de Global Smart Technologies Burundi est de 21,3%, et que celle de l’Etat représente 78,7%, la durée du projet est de 3 ans 1 mois. Après a été approuvé ainsi que la levée de la mesure de gel du compte sur lequel sont déposées les recettes provenant de l’activiste de contrôle technique.