BUJUMBURA, 8 juil (ABP) – Le président de l’OLUCOME, M. Gabriel Rufyiri, a animé le jeudi 6 juillet 2023, une conférence de presse dans l’objectif d’informer les Burundais, sur certaines conséquences liées à la pénurie persistante et périodique des produits pétroliers au Burundi et des solutions possibles pour faire face à ce phénomène.
En effet, M. Rufyiri a signalé que parmi les principales préoccupations du moment pour les Burundais, figurent le problème de déplacement lié au manque de carburant.
Il a souligné que cette carence de
carburant et de produits pétroliers ainsi que d’autres produits sensibles comme les fertilisants et les médicaments, émane principalement du manque de devises pour les importations.
Pour lui, c’est cette rareté des devises qui fait grimper les prix de ces produits. Par conséquent, dans le secteur pharmaceutique, les médicaments de type spécialité font défaut. Par ailleurs, les entreprises ont du mal à importer les matières premières.
Il a précisé que les devises au Burundi proviennent essentiellement de l’exportation du café, du thé, du coton des minerais et bien d’autres produits que le Burundi peut exporter, ainsi que de la diaspora, des investisseurs étrangers, du tourisme, de la coopération au développement. Il a souligné que les sources de devises ci-haut citées exigent la bonne gouvernance
et la contribution des experts internationaux et nationaux.
Le président de l’OLUCOME, a fait savoir que la carence de ces produits et devises, a des répercussions sur la vie des citoyens notamment la montée des prix des produits de première nécessité tels que le sucre, les boissons de la BRARUDI, les matériaux de construction comme le ciment, les fertilisants. Enfin, pour combattre ce problème, M. Rufyiri a demandé à l’Etat du Burundi, de gérer rationnellement, équitablement et dans la transparence le peu de devises qui existent pour l’importation des produits essentiels et d’investir davantage dans les cultures industrielles génératrices de devises notamment le café, le thé, le coton.
Il a aussi suggéré au gouvernement d’améliorer le climat des affaires selon les indicateurs de Doing Business pour attirer plus d’investisseurs étrangers, et de créer les meilleures conditions possibles à la reprise et au renforcement de la coopération au développement. M. Rufyiri a interpellé la population burundaise pour développer l’esprit de résilience et pour vivre à la hauteur de ses moyens financiers et s’il le faut de revendiquer ses droits dans le strict respect de la loi.