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L’éducation financière s’installe progressivement dans les coopératives, grâce au PAIFAR-B

ByAdministrateur

Août 9, 2023

MURAMVYA, 7 août 23(ABP) – Les bénéficiaires du projet d’appui à l’inclusion financière agricole et rurale du Burundi, PAIFAR-B, commence à être habitué à l’éducation financière, à ouvrir des comptes, à faire l’épargne et à contracter des crédits dans des microfinances, afin de se développer. Cela a été dit par Jean Mariro, chef d’équipe des accompagnateurs affectés à l’unité de facilitation région centre, dans une interview accordée à l’ABP.

Il a néanmoins regretté que la commune Kiganda fasse l’exception car, aucune coopérative ou bénéficiaire n’a contracté un crédit. Ce qui signifie, selon M. Mariro, que l’éducation financière est encore un problème là-bas.

S’agissant d’autres défis sur terrain, le chef d’équipe des accompagnateurs affectés à l’unité de facilitation régionale, centre au PAIFAR-B, a pointé du doigt des défis d’ordre stratégique. Il y a des accords-cadres qui lient le PAIFAR-B avec ses partenaires techniques et financiers, notamment la Fédération Nationale des Coopecs du Burundi, qui est expiré. Ainsi  la FENACOBU ne parvient pas à financer à la hauteur des proratas des bénéficiaires du PAIFAR-B. S’exprimant sur d’autres contraintes, il a souligné une bonne gouvernance dans les coopératives qui n’est pas bien assise, les intrants agricoles qui arrivent tardivement. Il a donné comme exemples les engrais de FOMI, les semences de maïs hybride qui arrivent en dehors de la saison culturale, causant ainsi une diminution considérable de la production agro-pastorale.

Il a demandé aux autorités administratives de s’impliquer activement dans le fonctionnement des coopératives, dans la bonne gouvernance. Il leur a invité à effectuer souvent des visites dans les coopératives, et leur a recommandé de fournir des rapports périodiques, d’organiser des réunions périodiquement, pour s’enquérir de la situation réelle sur terrain.

Aux bénéficiaires du PAIFAR-B, il leur a exigé d’ouvrir les yeux en vue de changer les mentalités et de comprendre que personne ne peut évoluer sans contracter des crédits, du fait qu’il y a des projets qui demandent beaucoup de fonds qu’un ménage ne peut pas disposer.