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La loi anti-corruption en vigueur au Burundi est à améliorer

ByAdministrateur

Août 11, 2023

BUJUMBURA, 10 août (ABP) – L’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (OLUCOME) a animé un point de presse, jeudi 10 août 2023, pour faire part de ses préoccupations par rapport aux nouvelles mesures prises par le gouvernement du Burundi en matière de lutte contre la corruption.

Dans son allocution, le président de l’OLUCOME M. Gabriel Rufyiri a rappelé que le gouvernement du Burundi a ratifié  la convention des nations unies contre la corruption et la convention de l’Union Africaine contre la corruption en janvier 2005, via une loi votée par le parlement de cette époque.

Après cette ratification, a-t-il ajouté, la cours spéciale anti-corruption, le parquet général anti-corruption et la brigade spéciale anti-corruption ont été mis en place.

Certes, selon lui, ces institutions n’ont pas été efficaces, d’où l’OLUCOME  demandait qu’il y ait une amélioration en leur dotant des compétences exclusives en matière de lutte contre la corruption comme les conventions ratifiées par le Burundi le demandent. Il a révélé que certaines de ces institutions ont été vidées de leur personnel par des mutations sans remplacement, ce qui constituerait selon lui, une faiblesse dans la lutte contre la corruption. «Aujourd’hui la brigade spéciale anti-corruption est dans l’air, elle n’a pas même de tutelle ».

M. Rufyiri a indiqué que cette situation va impacter les financements du Burundi car les stratégies de lutte contre la corruption mis en place ne sont pas claires.

Il a recommandé au gouvernement la mise en place des institutions spécialisées en matière de lutte contre la corruption, l’amélioration de la loi anti-corruption en vigueur au Burundi et la mise en place d’une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption