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PARCEM propose la remise de l’harmonie dans les documents de planification et de référence pour constituer un document unique de vision 2040-2060. 

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Août 18, 2023

BUJUMBURA, le 16 août ( ABP) – Quatre mois après la tenue du 2ème forum économique, le directeur national du Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Évolution des Mentalités (PARCEM), Faustin Ndikumana a animé mercredi le 16 août 2023 à Bujumbura, une conférence de presse pour porter à la connaissance du public que le PARCEM a sorti un livre intitulé : » Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060, Quels préalables? », pour contribuer à l’édification d’un pays qui tend réellement vers l’émergence.

Ndikumana a évoqué la nécessité de remettre de l’ordre et de l’harmonie dans les documents de planification et de référence pour constituer un document unique de vision. Il a expliqué qu’actuellement, le Burundi a plusieurs documents de références.  Il a cité la vision 2025 avec ses 8 piliers en cours d’évaluation, le PND 2018-2027, les ODDs, les recommandations des deux forums sur le développement du Burundi qui ont eu lieu en 2021 et en 2023 et d’autres documents comme celui d’orientation des politiques agricoles.

Selon lui, ces documents doivent s’intégrer dans la nouvelle vision 2040-2060 et comme ça, le document devient unique et plus englobant. Il y a besoin de mettre sur pied un mécanisme bien appuyé de productions des données statistiques fiables et crédibles au niveau national, sectoriel et local (Communal, zonales et collinaires), qui établit régulièrement l’état des lieux des indicateurs avec une digitalisation devenue effective dans les services publics et privés.

Il propose également la nécessité de redéfinir le rôle des acteurs. Il a cité l’État et les institutions politiques, le secteur privé et les institutions économiques et sociales (la société civile, les confessions religieuses et les ONG).

Chaque acteur doit savoir sa place, son rôle pour asseoir une synergie d’actions entre eux appuyés par un cadre de collaboration permanent et surtout éviter que chaque secteur intervienne là où il est efficace, a ajouté le directeur national du PARCEM.

Il faut aussi une stratégie de mobilisation des ressources financières (internes et externes) dans un contexte de bonne gouvernance budgétaire centré sur le budget programme, la participation du public, un mécanisme cohérent de contrôle budgétaire adapté aux standards internationaux. Cette stratégie tiendra compte du coût global estimé de la vision.

Le Burundi a aussi besoin de se choisir un modèle de croissance qui se base sur les secteurs porteurs de croissance déjà choisis (Agriculture, mines, tourisme et services), liés à la position géostratégique du Burundi, de plaque tournante dans la région mais en sachant faire les priorités et définir la place qui revient à chaque secteur, c’est à dire un plan opérationnel pour aboutir à fixer ce qu’on appelle les projets phares avec des maquettes à l’appui.

Ndikumana a précisé que le fait d’élaborer une politique nationale de population qui définit le rythme de la croissance démographique est le niveau de vie souhaité au moment de l’émergence. Il a cité l’alimentation, les logements, les services de base, la santé, l’éducation, la justice, la protection sociale, les infrastructures de qualité et autres.

Selon toujours son avis,  il y a besoin de mise en place d’un cadre institutionnel de suivi et de mise en application de la vision appuyé par un bureau de recherche et un secrétariat technique de pilotage pour éveiller au quotidien qu’on ne déraille pas surtout à la fin des législatures ou au changement des nominations à des postes. Il faut aussi une stratégie de mobilisation des ressources humaines compétentes même en provenance de l’extérieur.

Il a terminé son propos en disant que le livre que PARCEM vient de rendre public contient les préalables à mettre en œuvre pour que le Burundi embrasse le chemin de l’émergence en 2040 et du pays développé en 2060.