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L’engagement du secteur privé dans le processus d’intégration à la ZLECAF, un levier incontournable pour atteindre les objectifs escomptés de la vision du chef de l’Etat

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Sep 21, 2023

BUJUMBURA, 16 sept (ABP) – Le ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme, Mme Marie Chantal Nijimbere, a révélé, avec optimisme, que l’engagement du secteur privé dans le processus d’intégration à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), permettra au Burundi d’atteindre les objectifs escomptés de la vision du chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye: Burundi émergent en 2040 et développé en 2060.

C’était mercredi le 13 septembre 2023, à Bujumbura, lors de l’ouverture solennelle de la 5ème édition du Burundi Economic Summit 2023 organisé par le (CDE), Centre for Development and Enterprises Great Lakes, en partenariat avec l’Agence de développement du Burundi et la Chambre fédérale du commerce et de l’industrie du Burundi (CFCIB), sous le thème « Secteur privé, pilier de l’émergence économique ».

Le ministre Nijimbere,  a, d’emblée, signalé que le gouvernement du Burundi s’attèle à des réformes visant l’amélioration du climat d’affaires pour attirer plus d’investissements directs étrangers.

Elle a, à cet effet, précisé que l’atteinte des résultats escomptés, nécessite l’adhésion de toutes les parties prenantes y compris la communauté du secteur privé du Burundi, dans l’optique de renforcer et de transformer structurellement l’économie burundaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et visant l’amélioration du bien-être social.

« L’ouverture économique de notre pays à travers les zones de libre-échange régionales et continentales, nous donne plus d’opportunités aux entreprises burundaises à tirer profit de l’intégration régionale dans les communautés économiques », a fait remarquer Mme Nijimbere. Par ailleurs, elle a indiqué que la stratégie nationale d’intégration à la ZLECAF récemment adoptée par le gouvernement, montre que le Burundi pourra profiter d’un marché de 1,42 milliards de consommateurs, présentant plus de 27 milliards de dollars du (PIB) cumulé.

La ministre Nijimbere a fait remarquer que cette valeur ajoutée va être atteinte à travers l’élimination des barrières tarifaires et non-tarifaires, afin de promouvoir la facilitation des échanges commerciaux et de créer un environnement favorable aux affaires.

Ainsi, a-t-elle poursuivi, pour profiter des privilèges et avantages de la ZLECAF, la communauté du secteur privé doit s’assurer que sa production implique une transformation ou une valeur ajoutée suffisante d’une part, et d’autre part, s’assurer que le secteur productif est dynamique, en vue d’accroître le potentiel d’exportation.

                                                         Le consultant international Hicham El Moussaoui

Elle n’a pas manqué de souligner que l’intégration effective du Burundi à la ZLECAF requiert l’appropriation nationale de l’accord sur cette zone de libre-échange, la diversification de l’offre exportable et des marchés des biens ainsi que l’amélioration de la compétitivité des entreprises nationales, le développement de l’offre et l’amélioration de la qualité des infrastructures de base, et enfin, le renforcement des capacités entrepreneuriales des femmes et des jeunes qui représentent plus de 60% de la population burundaise.

Dans le même ordre d’idées et conformément au thème choisi pour cette année, le consultant international Hicham EL MOUSSAOUI du Think-Tank marocain, qui a dispensé une séance de moralisation sous le thème « Quelle stratégie pour faire du secteur privé un levier d’émergence du Burundi  », a cité Haussmann-Pritchett-Rodrik (2004) en soulignant que le secteur privé ne peut enclencher une dynamique d’émergence que si le pays en question poursuit les bonnes politiques économiques (politique de l’offre) et possède des institutions de qualité.

Rappelons, à toutes fins utiles, que le Burundi Economic Summit 2023 a connu la participation des membres du gouvernement, des anciens membres du gouvernement, des académiciens, des réformateurs, des parlementaires, des représentants des corps diplomatiques accrédités au Burundi, des hommes et femmes d’affaires et bien d’autres acteurs du développement