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Les jeunes entrepreneurs sont appelés à avancer malgré les défis

ByAdministrateur

Sep 21, 2023

BUJUMBURA, le 16 Sept (ABP) – Dans le cadre des activités de la semaine appelée  » Freedom Week « , le Centre for Development and Entreprises Great Lakes (CDEGL) en partenariat avec l’agence de développement du Burundi (ADB) et  la chambre de commerce et d’industrie du Burundi (CFCIB) ont organisé vendredi le 15 septembre 2023 à Bujumbura, le  » Youth Business Forum » sous le thème : « Entrepreneuriat de la quantité à la qualité».

Selon le directeur du CDEGL, M. Aimable Manirakiza, ledit forum réunissait les chefs d’entreprises, les aspirants entrepreneurs, les agences de facilitation, les maisons d’incubateurs et d’autres acteurs provenant de plusieurs secteurs. La particularité des entrepreneurs présents dans ce forum etait d’être animé par une même détermination de développer le pays par le développement des solutions locales, selon lui.

                                               Photo des jeunes entrepreneurs participants à Youth Business Forum

Cette année, les facilitateurs locaux et internationaux vont réfléchir et échanger sur les expériences du Burundi et d’ailleurs, en rapport avec les stratégies et les politiques de développement durable et inclusif qui pourraient être appliquées au Burundi dans sa marche vers l’émergence. Il espère qu’à l’issue de ce forum, on sera à mesure de comprendre l’importance de la libre entreprise dans réalisation de la vision du Chef de l’État d’un Burundin, pays émergent en 2040 et développé en 2060.

Le directeur général de l’ADB, M. Didace Ngendakumana, a fait savoir que le forum a pour objectif global d’inspirer la prochaine génération des start-ups qui créent les solutions locales à la création de l’emploi et des opportunités d’affaires dans les communautés locales.  Selon lui, l’ADB croit fermement au pouvoir de l’entrepreneuriat pour transformer les réalités économiques et sociales. Les idées des jeunes, leurs innovations et leur détermination sont essentielles pour atteindre la vision 2040 – 2060. Les jeunes sont les créateurs de demain, les moteurs de la croissance économique et les futures champions de l’emploi dans le pays. Il a demandé aux jeunes de profiter de ce forum pour établir des connexions fructueuses, de continuer à innover, à rêver grand et à transformer leurs rêves en réalités.

Il a profité de cette occasion pour leur prodiguer des conseils. Il leur a demandé de travailler sur eux – mêmes, d’identifier leurs faiblesses pour trouver des solutions, afin d’évoluer vers un entrepreneuriat productif. « Il faut surmonter les défis, savoir être résilient, chercher les pistes de solutions au lieu d’abandonner. Il faut aussi savoir communiquer avec toutes les parties prenantes comme l’ADB, le BBN, le PAEEJ, la BIJE, l’administration, lorsque les défis se présentent, afin de voir si on peut trouver des solutions ensemble. Il faut avoir la capacité de pouvoir innover, être créatif, savoir faire le marketing des produits, avoir des connaissances dans la gestion de l’argent, avoir un business plan élaboré de façon professionnelle, faire des recherches parce que le monde des affaires est dynamique, se concentrer et travailler dur », leur a-t-il conseillé.

De son côté, le coordonnateur du PAEEJ, Pr Désiré Manirambona a fait savoir que parmi les défis qui handicapent l’entrepreneuriat au Burundi figurent le manque de culture entrepreneuriale parce que l’entrepreneuriat est une notion récente au Burundi. Il a aussi mentionné le fait que les Burundais ne sont pas contents de la réussite de leurs frères, n’aiment pas consommer des produits locaux,  les difficultés de certification des produits parce que les critères sont difficiles à remplir au début, la corruption de certains gestionnaires de l’État, la population analphabète et autres.

Il a insisté sur le changement de mentalité des Burundais, et savoir saisir les opportunités chaque fois qu’elles se présentent.

Dans sa présentation sur  » l’entrepreneuriat en Afrique, mieux vaut la qualité que la quantité pour une véritable émergence », le Pr Hicham El Moussaoui a fait savoir qu’en Afrique, on s’intéresse au nombre d’entreprises créées au lieu de s’intéresser sur les entreprises déjà créées, s’elles  répondent aux besoins de la population, comment elles créent de l’emploi, comment elles s’intègrent dans l’ensemble du système. Selon lui, la qualité de l’entrepreneur compte dans le sens où quand on a plus de croissance économique, on créée plus de richesse, on réduit plus rapidement la pauvreté, on va réduire les inégalités sociales, territoriales. Il a insisté sur le fait de privilégier l’entrepreneuriat productif au lieu de compter sur le nombre des entreprises. Il faut aussi attirer les meilleurs investisseurs étrangers qui vont avoir l’impact positif, avec la création d’industries et d’emplois, au lieu d’ouvrir les portes et donner des exonérations  qui n’ apportent rien à l’économie burundaise.

Il a précisé aussi qu’il faut privilégier l’accompagnement plus que le financement parce que parfois, les gens ont besoin des orientations. Il faut aussi créer des structures pour l’accompagnement et la pérennisation pour aider les entreprises à atteindre leur maturité.

Les jeunes entrepreneurs qui étaient présents dans cette séance ont soulevé certains défis. Ils ont cité la concurrence déloyale,  difficultés à importer les matières premières dont les machines et les emballages. Ils ont demandé à l’ADB d’aider les petites entreprises en leur accordant l’exonération pour acheter la matière première dont elles ont besoin.  De son côté le chef de cellule de communication à l’ADB, Mme Antonine Ciza a fait savoir qu’il y a un projet de décret en cours de finalisation qui prévoit certaines facilités en matière d’exonération à l’endroit des jeunes et des femmes  entrepreneurs.