RUYIGI, 12 sept (ABP) – La plateforme provinciale de la sécurité alimentaire et de nutrition s’est réuni, le lundi 11 septembre pour évaluer les réalisations trimestrielles et se fixer de nouveaux objectifs pour le trimestre prochain.
Les membres de cette plateforme se sont rendu compte que toutes les communes ont mis sur pied des comités de pilotage de la sécurité alimentaire et de nutrition mais qu’il reste encore certains milieux qui connaissent des cas de malnutrition aigüe.
La commune Butezi et celle de Gisuru viennent en tête avec les cas de malnutrition identifiés, il a également été constaté que la plupart des familles touchées sont pauvres et que certaines d’entre-elles ne font aucun effort pour se retirer de leur situation.
A noter également que la plupart de ces personnes touchées sont de familles issues des concubinages ou des professionnelles du sexe à partenariat multiples. Il est déplorable de signaler le constat que certains micronutriments qui sont distribués surtout aux enfants qui souffrent de la malnutrition sévère, sont directement acheminés sur le marché et se vendent au grand jour, dans certaines boutiques.
Les participants à la réunion ont formulé des recommandations pour l’efficacité et l’efficience de cette plateforme. Il s’agit entre autres d’achever les activités du premier et du deuxième trimestre qui restent encore pendant et de faire la campagne de fouille des micronutriments qui seraient encore en vente dans les différentes localités de la province.
Ils se sont également engagés de faire un bon suivi des familles disposant les malnutris par l’administration à la base et de multiplier les sensibilisations pour le changement de comportement.
Dans le but de motiver la population de s’atteler à l’augmentation de la production dans les ménages et de lutter ainsi à la malnutrition et à l’insécurité alimentaire, les membres de la PPSAN Ruyigi se sont convenus de sensibiliser la population dans le but d’éviter l’ouverture des bistrots avant le temps fixé par l’administration. Il se sont enfin engagés d’organiser des campagnes de collecte des vivres dans les marchés de toutes les communes pour constituer des stocks qui servent de nutriments et de rations, pour les cas d’extrême pauvreté identifiés et qui risquent de tomber dans l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.