BUJUMBURA, 26 sept (ABP) – Le 1er ministre burundais, Gervais Ndirakobuca a procédé, mardi 26 le septembre 2023 à Bujumbura, à l’ouverture de la Réunion du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et Experts de l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est.
Cette réunion qui va s’étendre sur 4 jours se tient sous le thème : « Eriger l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Est en origines de qualité et en destinations d’investissement de choix, pour accélérer l’industrialisation et la diversification économique, et renforcer la sécurité alimentaire ».
Dans son discours de circonstance, le 1er ministre a fait savoir que la crise sanitaire de la COVID-19 et la guerre en Ukraine ont eu des effets néfastes sur les activités économiques au sein des pays africains, en général et des deux sous régions, Afrique centrale et Afrique de l’Est, en particulier. Ces effets se manifestent notamment par le ralentissement remarquable des activités économiques, en particulier dans le secteur de la manufacture, du tourisme, de l’hôtellerie, de l’industrie et du commerce. Ils se manifestent aussi par un faible mouvement de la population et des biens, non seulement à l’intérieur des Etats, mais aussi à travers les frontières de ces derniers par la hausse des prix des produits de première nécessité, en l’occurrence le carburant et les denrées alimentaires.
Selon le 1er ministre Ndirakobuca, cette situation a abouti à l’accentuation de l’insécurité alimentaire des pays concernés. Consécutivement à cette situation, a-t-il ajouté, les pays ont enregistré des déficits budgétaires sans précédent liés à la forte progression des dépenses, notamment celles engendrées par la riposte contre la pandémie dans un contexte de quasi-stagnation des recettes.
Il estime, en outre, qu’afin de remettre ces économies en mouvement, tous ces défis méritent d’être résolus par les Etats eux-mêmes. Il a évoqué, à titre d’illustration, les ressources humaines capables et résilientes, tout en estimant que les grands experts et fonctionnaires des Etats doivent développer des stratégies qui visent à accompagner les jeunes et les femmes entrepreneurs dans plusieurs activités, afin de produire plus et en qualité pour satisfaire la demande locale et booster les exportations régionales et internationales.
Quant au thème choisi, Le premier ministre Ndirakobuca doute si réellement il y a des agences locales remplissant les normes pour certifier les produits, mais aussi et surtout il se demande comment les ressources disponibles peuvent être valorisées.
Il salue les bureaux sous régionaux qui attachent plus d’importance à la recherche de la qualité des produits locaux pour que les Etats soient réellement la destination d’investissement, en vue d’accélérer l’industrialisation. Il suggère, à cet effet, qu’il y ait une combinaison des efforts entre les Etats en adoptant le développement des chaines de valeur continentales et en développant les cadres légaux et règlementaires robustes pour que les ressources naturelles soient profitables aux peuples respectifs. La plupart des Etats sont à revenus intermédiaires tandis que d’autres sont à revus faibles et certains pays sont enclavés sans accès sur la mer.
A cet effet, le premier ministre a souligné la nécessité de profiter les nouvelles opportunités offertes par la zone de libre-échange continentale africaine, afin d’accélérer l’industrialisation pour créer des emplois et des partenariats pour le développement durable.