BUJUMBURA, 2 oct (ABP) – L’assistant du ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, M. Isidore Ntiharirizwa a procédé vendredi le 29 septembre 2023, à l’ouverture des activités marquant la tenue du 7ème congrès de la société burundaise de cardiologie (SBC), édition 2023, organisé sous le thème « Urgences cardiovasculaires », dans le cadre de la célébration de la journée mondiale du cœur.
M. Ntiharirizwa a indiqué que les urgences cardiovasculaires, représentées par des pathologies qu’elles soient coronaires, hémodynamiques, rythmiques ou de toute autre origine, mettent en jeu le pronostic vital et fonctionnel du patient et nécessitent une prise en charge rapide et appropriée.
Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de décès dans le monde, selon l’OMS. On estime à 17,7 millions, le nombre de décès imputables aux maladies cardiovasculaires, soit 31 % de la mortalité mondiale totale. Parmi ces décès, 7,4 millions sont dus à une cardiopathie coronarienne et 6,7 millions, à un accident vasculaire cérébral (AVC) et plus de 3/4 de ces décès sont répertoriés dans les pays en voie de développement dont le Burundi.
M. Ntiharirizwa a aussi précisé qu’au Burundi, moyennant quelques études parcellaires, les cas de maladies cardiovasculaires remportent sur d’autres maladies chroniques non transmissibles, soit 45%. Dans le quotidien, les urgences cardiovasculaires représentent une proportion non négligeable des urgences médicales, constituant ainsi un défi majeur de la santé publique au niveau national.
Il a cité notamment la rareté des programmes de formation continue des professionnels de santé, du plateau technique insuffisant rendant difficile le diagnostic et la prise en charge des urgences cardiovasculaires dans l’immédiat. Le manque de données reflétant la réalité nationale en matière de santé cardio-vasculaire et les urgences cardiovasculaires en particulier, le coût élevé des médicaments et autres consommables médicaux ainsi que l’insuffisance de ressources humaines qualifiés et leur inégale répartition géographique dans le pays, figurent aussi parmi les défis. Selon lui, la SBC en partenariat avec le ministère en charge de la santé publique, contribue à relever ces défis, en menant régulièrement des activités de formation continue destinées aux médecins généralistes et aux autres professionnels de santé. Ces actions sont en ligne droite avec les stratégies de formation continue et de délégation des tâches dans le domaine de la santé préconisée par le ministère de la santé publique, a-t-il ajouté.
Il a également affirmé que le gouvernement du Burundi via le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida apprécie les initiatives des sociétés savantes au service de la population.
De son côté, le président de la SBC, Dr Constantin Nyamuzangura a invité la population burundaise à prendre soins de leur cœur en évitant la consommation du tabac et de l’alcool de façon excessive