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La santé mentale et le développement sont liés, selon un psychologue

ByAdministrateur

Déc 4, 2023

CIBITOKE, 2 déc (ABP) – Dans le cadre du projet « Synergie pour la paix au Burundi, phase III », l’Association Tugenderubuntu pour la Consolidation de la Paix au Burundi (ATCP), en collaboration avec ses partenaires, a organisé du 30 novembre au 1er décembre2023,  au chef-lieu de la province Cibitoke(Ouest),  un atelier sur « le lien entre la santé mentale et le développement ».

Cet atelier était organisé à l’intention des responsables administratifs, des partis politiques, des officiers de police, des confessions religieuses, des coopératives et des Microfinances.

Selon le Psychologue-Consultant, Alexis Nibigira, qui a animé cette séance, il y a une cohérence directe entre la santé mentale, la réconciliation, la paix et le développement. Il a indiqué que, quand les gens sont affectés sur le plan psychologique, mentale, cognitif, voire même spirituel, il leur est difficile de planifier leur avenir. En effet, il y en a, selon lui, qui éprouvent des sentiments d’évitement des personnes et certains lieux, évitant ainsi de se confier les uns aux autres.  Ils ont peur du lendemain, ils n’ont pas l’espoir de l’avenir, a-t-il déclaré.

Pour ce fait, ces gens ne peuvent pas entreprendre pour leur développement familial, communautaire, et voire même pour le développement du pays.  Il leur est, même difficile, qu’ils puissent faire un pas vers la réconciliation, a-t-il précisé.

Pour le psychologue Nibigira, l’histoire n’est jamais oubliée mais se transforme. Ainsi, les gens doivent comprendre le passé, avoir le temps de dialoguer, créer l’espace d’acceptation mutuelle, pour commencer un pas de dialogue afin de connaître la vérité car, seule la vérité libère. Le passé ne peut être oublié et quand on essaie de l’oublier, il peut revenir à travers des cycles de violences, à cause de la transmission des violences et du trauma inter-générationnel. Mais aussi les gens peuvent être manipulés par l’histoire et reprendre encore le cycle de violences, a-t-il martelé. Il serait mieux que les gens s’asseyent ensemble pour discuter des questions historiques,  amorcer cette voie vers la réconciliation, et lier la guérison des blessures et la réconciliation.