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La masculinité positive une des solutions aux violences basées sur le genre

ByAdministrateur

Déc 19, 2023

BUJUMBURA, 13 déc (ABP) – La masculinité positive est l’une des solutions contre les violences basées sur le genre (VBG), c’est ce que prône le réseau Burundi Men engage (hommes engagés), une organisation de la société civile engagée pour une masculinité positive, lors d’un panel organisé la semaine dernière, dans le cadre de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles. Un réseau initié par les hommes qui a associé les femmes et les autres categories de personnes dont les personnes vivant avec handicap, a-t-on appris aupres de son Coordonateur M. Augustin Niyongabo.

Ainsi, d’après le coordonnateur de ce réseau, le rôle de l’homme est incontournable. Il explique que si le combat de lutte contre ces violences est seulement engagé par les femmes, la lutte contre les VBG est vouée à l’échec, il n’aboutit pas à des solutions tangibles au moment où l’homme, souvent auteur des violences, n’est pas directement impliqué dans cette lutte.

                                                       Photo de famille des participants

Il a également indiqué que si on viole un enfant ou une femme, il y a toujours un homme qui est victime. Cependant, a-t-il fait remarquer, les hommes sont parmi les décideurs qui éditent les lois. Ils peuvent initier des réglementations actualisées en matière de lutte efficace contre les VBG.

Malheureusement, au niveau du réseau Burundi MenEngage, on considère que le poids des traditions surtout dans les pays à système patriarcal dont le Burundi, constitue un des facteurs favorisants.

L’encadrement éducatif dès le bas âge sur la responsabilité contre les VBG est conseillé pour contourner ce système. C’est du moins l’avis de Patrick Vyamungu, coordinateur du projet PADANE au sein de l’Action Santé pour tous Magara yacu, (AST), l’association qui assure le secrétariat exécutif du réseau Burundi Men Engage.

M. Vyamungu préconise l’éducation aux bonnes habitudes, depuis la petite enfance. Il constate que les associations de la société civile, ONG nationales et internationales concentrent plus d’efforts sur les adultes, dont les marges de changement de mentalité sont restreintes du moment qu’ils ont été éduqués dans l’ancien système : arrosés de stéréotypes liés à la tradition.

Pour lui, la petite enfance est cruciale pour l’éducation à l’égalité des genres. Il propose d’introduire des programmes dans l’éducation scolaire depuis l’école maternelle, qui fixent les règles à ne pas dépasser en y introduisant les interdits. Burundi Men Engage ayant surligné le rôle des garçons et des hommes dans la lutte contre les violences basées sur le genre, tout en interpellant les hommes et les garçons à s’activer pour dénoncer toute forme de violences et d’injustice à l’égard des femmes en prêchant par l’exemple.

Selon les chiffres avancés par le réseau, sur 120 pays examinés sur l’égalité des sexes, 50% d’entre eux n’ont pas des lois qui répriment la discrimination à l’égard des femmes. Et, selon les estimations mondiales de chaque année, 250.000.000 femmes et filles, dans le monde, subissent les violences physiques et sexuelles, plus de 4 sur 5 femmes vivent dans un pays où il n’existe pas de protection juridique contre les VBG. Le réseau Burundi Men Engage est composé d’une vingtaine d’associations diversifiées à savoir des associations masculines, celles féminines et celles engagées dans la protection des droits de l’enfant.