• mar. Déc 10th, 2024

ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

Sensibilisation des journalistes sur la gestion de l’hygiène menstruelle

ByAdministrateur

Déc 21, 2023

GITEGA, 20 déc (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, a organisé à Gitega (centre du pays), la semaine dernière, une réunion de sensibilisation des radios communautaires sur l’importance de la gestion de l’hygiène menstruelle afin que les journalistes puissent véhiculer des messages relatifs à ce thème à travers différents reportages.

La conseillère dans la direction de promotion de la santé, de la demande des soins, de la santé communautaire et environnementale « DPS-DSCE », Mme Angélique Cishahayo, a fait savoir que l’hygiène menstruelle constitue un élément important pour la santé et le bien-être des femmes et des adolescentes. Elle a expliqué que sa gestion comprend l’utilisation de l’eau et du savon pour laver le corps, aussi souvent que nécessaire et l’accès aux serviettes hygiéniques adéquates et à des installations pour utiliser et gérer les dispositifs de flux menstruel.

Mme Cishahayo a également signalé que les adolescentes et certaines femmes sont confrontées à de multiples problèmes notamment le manque de moyens nécessaires pour se procurer du matériel hygiénique, accès limité aux serviettes hygiéniques, ainsi que le manque d’information importante concernant leur propre corps, leur santé, leurs droits à l’éducation, etc.

Le Burundi ne dispose aucun document qui évoque la question de la menstruation et de la gestion de l’hygiène menstruelle, alors que la menstruation peut avoir de l’impact sur la participation des filles à l’école.

D’après Mme Cishahayo, plus de 78.2% des filles se sentent stressées et fatiguées à l’école durant leurs menstrues. Elle a également précisé que 44.6% d’entre-elles se sentent rejetées et stigmatisées par leurs camarades de classe, surtout de sexe masculin.

L’absentéisme des filles en période menstruelle est également incontestable, a-t-elle mentionné, ajoutant que 70.2% des filles et 88.3% des directeurs et des enseignants ont confirmé les absences récurrentes des filles pendant leurs menstruations.

C’est pour cette raison que Mme  Cishahayo a appelé les journalistes à contribuer à l’amélioration de la santé des femmes et des filles par une sensibilisation des communautés et des écoles en faveur d’une bonne gestion de l’hygiène menstruelle.

D’après la responsable du service national de promotion de la santé communautaire, Mme Espérance Niyonzima, la menstruation demeure tabou dans de nombreuses cultures et que le sang menstruel est même jugé impur ou sale, dans certaines cultures, alors que, la menstruation est un signe essentiel de bonne santé reproductive, a-t-elle déclaré.

Photp de famille des participants

Mme Niyonzima a ajouté que certaines femmes et filles n’accèdent toujours pas à des installations d’eau et d’assainissement durant leurs règles, afin de bien gérer leur hygiène menstruelle en raison des tabous, alors qu’une mauvaise gestion de l’hygiène menstruelle entraîne des risques pour la santé, notamment des infections de l’appareil génital.

Elle a, à cet effet, précisé que les femmes et les filles souffrant d’incontinence, de fistule obstétricale ou celles ayant subi des mutilations génitales féminines sont davantage exposées.

Signalons que les journalistes qui ont participé dans cette réunion se sont engagés à donner leurs contributions en sensibilisant la population, particulièrement celle du monde rural, pour qu’elle sache comment bien gérer leur menstruation.