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Tenue du forum pays édition 2023 à l’intention du clergé catholique du Burundi.

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Déc 21, 2023

BUJUMBURA, 20 déc (ABP) – Le président  de la Conférence  des Evêques catholiques du Burundi (CECAB), Mgr Bonaventure Nahimana a ouvert le 18 décembre 2023, le forum de deux jours dénommé « Forum Pays édition 2023 « .

Cette rencontre a été organisée par l’ONG  Caritas Burundi, à l’intention  des  archevêques et évêques de l’église catholique au Burundi, les prêtres, les vicaires généraux, les représentants des organisations partenaires, les recteurs des universités et les cadres des différents ministères et les Caritas sœurs œuvrant au Burundi.

Cette activité  a été organisée sous le thème « Plan stratégique 2024-2030 du réseau Caritas Burundi : Outil Stratégique d’appui aux partenariats, au développement socio-économique des plus vulnérables et à la lutte contre la pauvreté », afin de contribuer efficacement dans la lutte contre la pauvreté et promouvoir le développement socio-économique des plus vulnérables au Burundi.

Mgr Nahimana a indiqué que ce forum arrive au moment où Caritas-Burundi vient d’élaborer son document d’orientation stratégique pour la période de 2024-2030. Il a demandé  aux partenaires d’apporter leurs contributions pour que ce plan stratégique puisse être véritablement un outil incontournable dans le partenariat permettant de venir au secours des populations victimes de la pauvreté et des effets des changements climatiques.

Le secrétaire général du Caritas Burundi, Abbé Jean Baptiste Hakizimana a fait savoir que Caritas-Burundi œuvre pour appuyer les programmes du gouvernement et c’est pourquoi, ce plan stratégique a été élaboré en s’appuyant sur le cadre stratégique de Caritas international 2024-2030, le cadre stratégique de Caritas Africa 2024-2030, le Plan national de Développement du Burundi (PND 2018-2027), ainsi que le cadre stratégique de la Conférence épiscopale des évêques catholiques du Burundi (CECAB).

Ce plan stratégique constitue, selon lui, un des  cinq axes stratégiques. Il s’agit de l’axe de renforcement de la protection sociale pour sauver les vies et relever les communautés en cas d’urgences humanitaires ; de contribuer à la réduction de la morbi-mortalité de la population ; de contribuer à la protection de l’environnement, la sécurité alimentaire et la résilience communautaire ; de renforcer et améliorer les infrastructures sociales de base ainsi qu’accroître la communication, la mobilisation des ressources et le développement continu des compétences.

Abbé Hakizimana a aussi rappelé que ce nouveau plan stratégique va renforcer le domaine de la protection de l’environnement, la culture entrepreneuriale agricole chez les jeunes, l’augmentation de la production agro-pastorale et l’exploitation des ressources naturelles ainsi qu’à l’amélioration de l’habitat.

Dans le domaine de la santé, le plan stratégique 2024-2030 va contribuer à la prévention et à la réduction des maladies endémiques et celles liées au manque d’hygiène, et contribuer à l’accès aux médicaments au niveau des  structures de soins et au niveau communautaire, a révélé Abbé Hakizimana.

Parmi les plus grands  défis relevés au niveau des communautés dans le domaine de la santé, il a  cité la prolifération des maladies endémiques, chroniques, mentales et celles liées à la malnutrition, une insuffisance de pharmacies au niveau communautaire, l’insuffisance d’infrastructures sanitaires, la cherté et le manque de médicaments dans les structures de soins.

Pour faire face à tous ces défis, il  a signalé que Caritas Burundi va particulièrement s’appuyer sur les formations sanitaires déjà existantes et celles à construire  notamment les centres de prise en charge des cancers gynéco-mammaire. Et d’ajouter que dans les sept ans,  Caritas Burundi  va sauvegarder le niveau de qualité de soins et services offerts à travers ses formations sanitaires, s’investir beaucoup dans le renforcement du système de santé au Burundi, mais aussi le renforcement de son système d’approvisionnement en médicaments par l’ouverture d’une pharmacie de gros et augmenter sa couverture sanitaire au niveau du paysage.

De plus, a-t-il déclaré, Caritas Burundi contribue dans le secteur agricole et élevage en construisant des infrastructures de transformation et de conservation, fait la sensibilisation sur la protection des terres et la gestion des terres, l’encadrement des agriculteurs pour semer des semences sélectionnées, l’irrigation et l’utilisation de l’eau de pluie, construction des centres vétérinaires et fait la formation au personnel vétérinaire pour qu’il soit qualifié de niveau supérieur.

Au cours de la présentation, le chef du bureau chargé des affaires économiques à la primature, Dr Donatien Ntimpirangeza,  qui a exposé sur la problématique de la pauvreté au Burundi, a indiqué que la pauvreté multidimensionnelle touche plus de la moitié de la population. Elle est beaucoup plus répandue en milieu rural avec 55,7% qu’en milieu urbain de 15,5%. Il a  rappelé que la pauvreté est devenue une préoccupation mondiale depuis les années. C’est pour cette raison que les représentants du monde entier sont réunis dans le cadre de l’assemblée générale des Nations Unies pour adopter le programme de développement durable à l’horizon 2030, en vue d’éliminer la pauvreté et la famine partout dans le monde, a-t-il révélé.

Il a, à cet effet, cité huit provinces qui sont caractérisés par des niveaux de pauvreté en conditions de vie supérieure à la moyenne nationale. Il s’agit notamment des provinces de Rutana avec un taux de 72,6%, Kurundo (73,2%), Muyinga (67,1%), Ngozi (65,8%), Ruyigi (67,1%), Karusi (62,2%), Muramvya (62,1%) et Cibitoke (53,5%).

Pour réduire la pauvreté dans toutes les provinces du pays et soutenir la vision du gouvernement  d’avoir un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060, il a appelé au gouvernement d’améliorer les investissements en faveur de l’accès aux services essentiels et de l’autonomisation des femmes et jeunes.

Par rapport à la protection de l’environnement, les participants ont retenu les orientations et recommandations d’identifier et vulgariser des essences forestières résistantes aux changements climatiques, de développer les mécanismes de collecte et de gestion des eaux pluviales et de renforcer l’éducation environnementale.

Concernant la problématique de la santé, les participants ont recommandé de développer des infrastructures et des équipements de santé de qualité à tous les niveaux et de développer et valoriser des ressources humaines qualifiés et motivées pour la santé.