CANKUZO, 6 jan (ABP) – L’Office burundais pour la protection de l’environnement (OBPE) envisage de faire, parmi ses projets, le classement des massifs montagneux de Kibimbi-Inanzerwe, a-t-on appris du Directeur général de cet Office, M. Berchmans Hatungimana, dans une interview avec l’ABP.
Le Directeur général de l’OBPE a indiqué que les travaux de délimitation et démarcation des aires protégées ont déjà commencé après que des riverains aient tenté d’endommager ces aires, et que des activités incompatibles avec la conservation de la nature y soient pratiquées.
Ces activités ont débuté au sud du pays, précisément dans les aires protégées des provinces Makamba et Rumonge, a indiqué M. Hatungimana, tout en précisant qu’on va continuer avec le parc national de la Rusizi et une partie du parc national de la Kibira. Ces Activités seront étendues dans toutes les aires protégées du pays.
Dans son agenda, l’OBPE compte classer les massifs montagneux de Kibimbi-Inanzerwe parmi les aires protégées, selon M. Hatungimana, qui indique que c’est dans le cadre d’augmenter l’effectif des aires au Burundi. Il a fait remarquer que les activités y relatives sont à un pas satisfaisant et que l’on va, par après, procéder à l’étape de la préparation du décret portant sa délimitation.
Les activités de protection, de surveillance et de contrôle continuent pour éviter d’éventuelles activités pouvant perturber la richesse environnementale.
Malgré ces efforts, le responsable de l’OBPE déplore que la population riveraine entreprenne des projets dans la zone tempo de 1000 mètres alors qu’elle sert de repos et broutement aux animaux. La même zone constitue un abri en cas de braconnage.
Des animaux sauvages endommagent souvent les champs de culture dans cette zone, a déploré le Directeur général de l’OBPE, signalant que le même cas s’observe en commune Kigamba où les buffles ont déjà brouté plus de 10 hectares de champs de maïs.
Le même cas fait parler de lui au littoral du lac Tanganyika et au parc national de la Rusizi où des hippopotames perturbent la population, d’après le Directeur général de l’OBPE.
Pour éviter le vagabondage des animaux, l’OBPE compte clôturer les parcs et les autres aires protégées, a annoncé M. Hatungimana, expliquant que dans un premier temps, les activités seront menées dans le parc national de la Ruvubu où on va se focaliser dans les zones de sortie fréquente de ces buffles, étant donné que les activités du genre s’étendent sur une longue période.
L’exploitation des produits forestiers et l’exploitation touristique font rentrer, chaque année, au trésor public, environ deux milliards de francs burundais, a signalé le directeur de l’OBPE, qui déclare qu’il reste insatisfait de ce montant. Il fait savoir que cette institution va procéder aux aménagements des sites touristiques de manière à les rendre plus attirants pour les touristes. Les sites à aménager sont notamment ceux de la Rusizi, ceux des monuments naturels de l’Est, aux lacs du nord, etc pour que l’enveloppe des recettes augmentent. Le Burundi compte aujourd’hui 16 aires protégées, a indiqué le Directeur général de l’OBPE.