BUJUMBURA, 10 jan (ABP) – Les parents des quartiers Nyakabiga II et Nyakabiga III de la commune Mukaza en Mairie de Bujumbura s’inquiètent de leurs enfants qui se sont consacrés à une vie alcoolique.
Dans ce quartier, notamment à la 5ème et la 6ème avenue, on assiste à des bandes de jeunes assis devant les boutiques et cabaret, cigarette en main et les bouteilles de bière posées par terre. D’autres sources annoncent que ces jeunes consomment d’autres types de drogues et boissons illégales tel que le chanvre, la drogue en poudre et les boissons récemment interdit leur commercialisation qui se consomment en cachète.
Ces groupes sont composés par des jeunes diplômés sans emplois dans les heures d’avant midi et pendant les après-midi s’ajoutent ceux qui sont encore au banc de l’école.
Certains de ces consommateurs de drogues rencontrés à Nyakabiga III avouent que l’alcool est pris comme leur remède ou soulagement d’une vie difficile due au moment d’oisiveté qu’il mène.
Les parents de ce quartier craignent qu’une fois ce phénomène persiste on aura plus de cas de banditisme et de violences car les drogues et l’alcoolisme mènent leurs enfants à la délinquance.
Mme Gloriose Niyimpaye, chargé de l’assistance psychologique explique que l’influence du groupe à l’usage des excitants, le chômage, le manque de dialogue parent-enfant et les mauvaises conditions de vie en familles (querelles, bagarre, etc) sont à la base de ce phénomène. « La liste des conséquences sur la vie du pays en général et les familles en particulier n’est pas exhaustive. Les familles subissent des vols de différents matériels qui sont vendus pour leur permettre d’acheter cet alcool. D’autres abandonnent leurs études du fait que l’encadrement leur soit un fardeau et la vie future du pays ne sera pas meilleure. On assistera bientôt à de banditisme et autres violences en cas de non changement » a-t-elle ajouté.
Elle propose aux familles de renforcer le dialogue et la création de l’affection pour que l’enfant ne soit pas ennuyé par les membres de sa famille. Elle suggère aux autorités compétentes de faire en sorte que ce phénomène soit éradiqué dans tout le pays.
Le chef de zone Nyakabiga, Gervais Ndihokubwayo affirme lui aussi que malgré ses efforts, la consommation des stupéfiants est encore fréquent dans sa zone. Il a annoncé qu’il collabore avec la police pour lutter contre ce phénomène. C’est dans ce cadre qu’il appelle toute la population surtout de Nyakabiga de ne pas rester muet lorsque la consommation des drogues se manifeste qu’il soit en plein air ou en cachette