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Les femmes sont appelées à servir de bon exemple dans la communauté

ByAdministrateur

Jan 15, 2024

RUYIGI 13 jan (ABP) – Le gouverneur de la province Ruyigi, Mme Emerencienne Tabu interpelle les femmes de sa province à servir de modèle dans toutes les valeurs positives qu’elles apprennent à leurs enfants et à la société en général. Ces femmes sont recommandées à lutter et éviter le vagabondage sexuel, l’ivrognerie et le manque de respect envers leurs maris.

Ces conseils ont été émis jeudi le 11 janvier 2024, lors d’une rencontre avec les femmes leaders de la commune Butaganzwa.

Cette rencontre cadre avec la campagne de sensibilisation, organisée par le cabinet du gouverneur pour les femmes de toute la province, en vue de leur inculquer leur rôle cruciale dans l’éducation de la société à travers leurs enfants pour un meilleur avenir du Burundi.

Dans son discours l’administrateur Remy Ndarufatiye  de Butaganzwa a indiqué que cette rencontre vient à point nommé étant donné qu’il existe encore, dans sa commune, des cas de conflits familiaux qui naissent à partir des comportements irresponsables de la part des époux, à savoir entre-autres l’ivrognerie, le vagabondage sexuel, la polyandrie, la polygamie. Ces comportements se manifestent surtout aux centres de négoces et autres agglomérations à fortes densité, souligne-t-il.

Au cours des débats et échanges avec la population, le gouverneur de Ruyigi, Mme Tabu a rappelé à toute les femmes présentes que le rôle de la femme dans la société burundaise a toujours été et sera toujours d’une importance capitale. Elle a en effet souligné le fait que dès sa naissance chaque   enfant est éduqué par sa mère et les premiers pas lui sont toujours appris par sa mère qui l’oriente vers la discipline et sa propre responsabilité envers la société.

                                                                                                Vue partielle des femmes leaders

Elle a en outre ajouté que si la maman n’est pas capable de s’autodiscipline, il sera certainement difficile voire même impossible à l’enfant et citoyen burundais de s’autodéterminer et répondre à ses droits et devoirs devant la loi. Elle a ainsi appelé toutes les femmes de toujours s’entretenir avec leurs consœurs et se fixer des objectifs de développement en vue d’éviter l’oisiveté qui est la mère de toutes formes de maux.

Mme Tabu a par ailleurs indiqué que les coopératives sont toujours d’actualité et que même les partenaires qui appuient dans tous les secteurs de la vie du pays, exigent pour la plupart des fois, d’intervenir auprès des gens réunis dans des coopératives et non des individus isolées.

Dans leurs interventions certaines de ces femmes leaders ont émis des propositions au gouvernement burundais, qu’il faudrait modifier la loi régissant les personnes et la famille. Elles ont surtout insisté sur l’ensemble des articles qui permettent aux hommes qui vivent en concubinage de prendre une femme de leur choix, pour régulariser leur union. La plupart de ces femmes leaders pointent du doigt sur le fait que tous les hommes choisissent les femmes les plus jeunes et encore plus belles pour le mariage, laissant ainsi des multitudes d’enfants nés des anciennes compagnes dans la misère sans nom.

Elles demandent ainsi de la protection pour ces vielles femmes qui sont ainsi mises dans la rue. Ces leaders ont aussi parlé de certains femmes qui, une fois qu’elles reçoivent des responsabilités administratives ou tout simplement lorsqu’elles constatent que leurs finances s’améliorent deviennent trop insolentes envers leurs maris allant même à chercher des liaisons extra-conjugales et vers un multi partenariat sexuel.

Elles ont demandé qu’il y ait des sanctions exemplaires envers ce genre de femmes qui passe outre la loi alors qu’elles sont supposées à servir de bon exemple à la société. A toutes ces préoccupations, le gouverneur Tabu leur a demandé d’attendre que les instances habiletés puissent prendre des mesures appropriées.