BUJUMBURA, 13 jan (ABP) – Le secrétaire permanent de la Cellule nationale de renseignement financier (CNRF), M. Innocent Bano, a indiqué, jeudi le 11 janvier 2024, lors de l’ouverture d’un atelier d’évaluation nationale des risques, que le Burundi a mis un mécanisme juridique et institutionnel pour faire face au blanchiment des capitaux et financement du terrorisme qui menace la stabilité du système financier.
M. Bano a fait savoir que la CNRF est légalement reconnue par la loi de 2008. Elle est chargée de lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement de terrorisme. Elle a pour mission d’assurer la stabilité, la solidité et l’intégrité du système financier du Burundi.
Il a également précisé que le Burundi a été récemment associé au groupe d’action financier (GAFI), par une mission de haut niveau d’une organisation ESAAMLG, qui est chargé effectivement au niveau international de lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Cette organisation avait effectué une visite au mois de mars au Burundi, pour vérifier l’état d’avancement en matière de cette lutte. C’est dans ce cadre qu’elle a produit des rapports à travers lesquels, des recommandations ont été émises notamment celle de faire une cartographie des risques en ce qui concerne le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, d’où la tenue de l’atelier, afin de mettre en application cette recommandation.
La plus-value de cet atelier, a signalé M. Bano, est de discuter sur le désordre financier qui caractérisait le Burundi il y a quelques années, en vue de connaitre un changement par l’établissement des normes, mais aussi par la création d’un environnement économique stable. Cela va mettre le pays dans une position confortable au niveau international, et la sûreté pour les investisseurs.
Le secrétaire permanent de ladite institution, a en outre souligné qu’on ne peut pas arriver aux visions 2040 et 2060 avec les pratiques du passé. Il faut que la population Burundaise prenne le train d’un environnement stable rassurant et intègre du système financier. C’est dans ce cadre que le Burundi a mis un mécanisme juridique et institutionnel pour faire face à ce fléau qui menace la stabilité du système financier, mais également qui menace la paix, la sécurité et le développement du pays.
Les médias sont aussi invités à accompagner non seulement le gouvernement du Burundi dans cette politique de lutte contre les malversations économiques mais aussi la CNRF, pour qu’elle soit effective, indépendante et autonome.