CIBITOKE, 30 jan (ABP) – Le Centre Dave de Physiothérapie et de Rééducation fonctionnelle (CDPRF) de Cibitoke est au service de la population de la province Cibitoke (nord-ouest du Burundi) et ses environs depuis quatre ans.
Cette société à caractère privé est sortie d’un service kinésithérapeutique qui était au départ basé à l’intérieur de l’hôpital de Cibitoke.
Selon le chef nursing, Me Jean Nsabiyaremye, le nombre croissant des patients qui font recours à ce centre l’a forcé à déménager pour trouver un grand local.
Ainsi, le CDPRF a trouvé ses propres bâtiments et soigne des patients des provinces Cibitoke et Bubanza qui présentent des handicaps physiques et différentes invalidités. Même des Congolais fréquentent ce centre.
Les bénéficiaires des services de CDPRF contactés par l’ABP ont témoigné, à tour de rôle, des bienfaits dudit centre.
Mme Adèle Nahishakiye a révélé à l’ABP le cas de sa fillette présentant de la trisomie 21. Elle l’a fait soigner à partir de sept mois à Bujumbura, au centre Saint Kizito. Ainsi devrait-elle dépenser beaucoup d’argent pour le ticket de trois fois par semaine. Elle a fait savoir que le CDPRF est venu comme une réponse pour elle et toute la population de la province Cibitoke. Elle a exprimé sa satisfaction pour les soins que ce centre a administrés à son enfant trisomique jusqu’à le guérir de son handicap physique, a-t-elle dit, se réjouissant qu’il commence à parler. Elle indique aussi avoir subi, pendant six mois, des séances de kinésithérapie au CDPRF, qui l’ont aidé à guérir son mal de dos.
Mme Dorine Irakoze a parlé de l’invalidité physique de son enfant dès sa naissance, qui a pu se relever pour marcher à deux ans, après différents soins qu’il a reçus.
Mme Chantal Kwizerimana, garde-malade de sa mère paralysée, a exprimé sa satisfaction par rapport aux soins lui accordés et qui, petit à petit, font sortir d’elle de sa situation de paralysie d’un côté et de ses membres. Elle a signalé que sa maman avait perdu même le langage et que, n’eût-été ce centre, elle serait morte.
Tous les bénéficiaires du CDPRF convergent à saluer les services offerts aux patients par ce centre, en plus de leur éviter de longues distances, qu’on devrait faire pour ce genre de soins, soit à Bujumbura, Gitega ou Makamba.
Comme la kinésithérapie nécessite beaucoup de temps, le chef nursing du CDPRF a précisé qu’il faut de la patience pour éveiller le cerveau qui commande les parties invalides. En outre, le CDPRF accueille à majorité des patients vulnérables et adhère à la mesure du gouvernement de la gratuité des soins aux enfants de moins de cinq ans. Il dispense aussi un hébergement gratuit pour les patients venant des localités éloignées du centre, a-t-on appris sur place. Ce centre dispose d’une trentaine d’unités pour son personnel soignant et de plusieurs services comme l’orthopédie, la kinésithérapie, le laboratoire, la prise en charge psychosociale, le cabinet médical et d’autres, a indiqué M. Nsabiyaremye, invitant la population à faire recours à ce centre. Toutefois, le chef nursing fait appel aux partenaires pour aider le centre à pouvoir nourrir les patients qui ont des difficultés pour trouver à manger.
Pour ce qui est des médicaments, le centre collabore avec la MFP et le ministère en charge de la Solidarité pour les patients indigents, a indiqué M. Nsabiyaremye, signalant que le CDPRF envisage de construire, dans un proche avenir, une école pour l’éducation spécialisée des enfants à besoins spécifiques et une cantine au profit des patients à conditions de vie précaires. Dans ses perspectives d’avenir, le même centre compte construire un bâtiment à rampes et aux toilettes spéciales pour handicapés.