GITEGA, 9 fév (ABP) – Les Sénateurs burundais réunis en assemblée plénière, jeudi le 8 février 2024, dans leur hémicycle de Gitega (centre du pays), ont adopté à l’unanimité, le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord entre le gouvernement de la République du Burundi et le gouvernement de la fédération de la Russie sur la coopération dans le domaine de la l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, signé le 27 juillet 2023, à Sant-Petersbourg.
Le gouvernement burundais y avait envoyé le ministre ayant l’énergie et les mines dans ses attributions, M. Ibrahim Uwizeye, pour expliquer aux Sénateurs les raisons profondes ayant conduit à l’élaboration dudit projet.
Dans cette perspective, le ministre Uwizeye a fait savoir que l’objectif du Burundi est de limiter sa dépendance énergétique en produisant sa propre source d’énergie durable grâce à cette coopération avec la Fédération de la Russie qui, de par son expertise dans ce domaine de l’énergie, est bien placée pour répondre aux attentes du Burundi, a-t-il précisé.
Au chapitre des débats, les Sénateurs ont voulu savoir si le Burundi est à la hauteur de bien gérer efficacement ce type d’énergie. Le ministre Uwizeye y a répondu par l’affirmative. Il a indiqué que le pays a déjà mis en place un cadre légal y relatif ajoutant que le Burundi disposera sous peu des ressources humaines formées en matière de la science et technologie nucléaire.
Quant aux priorités du programme nucléaire du Burundi, M. Uwizeye a fait savoir que les besoins se manifestent en agriculture pour la multiplication des semences très productives et résistantes aux maladies, la conservation de la récolte en vue de son exportation ou utilisation ultérieure.
Dans le domaine de la santé, l’énergie nucléaire sera utile pour le diagnostic et le traitement du cancer. Dans l’environnement, la même énergie contribuera à la détection des éléments polluants. L’énergie nucléaire aidera également dans l’élevage, a dit le ministre Uwizeye, précisant qu’il y aura la multiplication des races résistant aux maladies et la lutte contre les maladies de zoonoses transfrontalières, pour ne citer que ceux-là.