BUJUMBURA, 27 fév (ABP) – Le président de la République du Burundi, M. Evariste Ndayishimiye, a procédé mardi le 26 février à l’ouverture de la session de deux jours des Etats généraux du Tourisme, organisé par le ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme sous le thème : « le tourisme, levier de la croissance économique au service d’un Burundi émergent ».
Dans son discours, le chef de l’Etat a fait savoir que le tourisme est le levier de la croissance économique. Il a précisé qu’avant de faire le tourisme, il faut d’abord aimer le pays et ensuite attirer les autres, surtout les étrangers, à l’aimer.
Le président de la République a aussi rappelé que la propreté est l’un des états généraux du tourisme car si le pays est propre, les touristes viennent et aiment notre pays. Il a interpellé tous les Burundais de renouveler la stratégie de replanter des fleurs autour de leurs maisons, au bord de la route et devant les bureaux, ce qui va attirer les touristes à aimer le pays.
A cette occasion, il a appelé les investisseurs burundais à se mettre ensemble pour construire des infrastructures touristiques, une salle de conférence internationale cinq étoiles ou de grands hôtels pour attirer les touristes et donner au pays une belle image. Il a également recommandé les parties prenantes dans ce secteur d’identifier les lieux touristiques du pays et aménager des lieux reconnus.
Le Burundi a une bonne nourriture avec de l’eau potable, a-t-il souligné, précisant que cette dernière attire aussi les touristes.
De son côté, le ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme, Mme Marie Chantal Nijimbere, a indiqué que le tourisme étant l’un des secteurs d’activités dynamiques et un acteur de la croissance économique à travers la création d’emplois, la promotion des produits locaux et la promotion du patrimoine actuel du pays. Il est bien évident que le tourisme contribue, de manière directe ou indirecte, au développement socio-économique du pays. Le ministre Nijimbere a, à cet effet, rappelé que le Burundi regorge des potentialités touristiques allant des espèces sauvages, abondantes et diversifiées, des milieux naturels sans précèdent, caractérisés par des écosystèmes transfrontaliers, des plans d’eau potable, de beaux paysages et des plages immaculés et riches en patrimoines culturels.
Le ministre en charge du Tourisme a invité les parties prenantes dans ce domaine d’exploiter ses potentialités dans le respect des normes afin de préserver le tourisme comme créateur d’emplois, source de revenus et préservateur des ressources naturelles.
Pour sa part, le président de la Chambre fédérale de commerce et d’industrie du Burundi (CFCIB), M. Olivier Suguru, a fait remarquer que le lac Tanganyika et le bruit de vagues sont au rendez-vous pour décortiquer ensemble les nombreuses opportunités du tourisme burundais et les nombreux défis qui jalonnent notre marche vers la vision 2040 Burundi émergent et développé en 2060.
Concernant les opportunités du secteur du tourisme, il a précisé que le Burundi compte jusqu’à ce jour 249 sites touristiques recensés, dont 123 déjà reconnus comme tels. Il a épinglé quelques paysages touristiques du Burundi, notamment le lac Tanganyika, les tambours sacrés de Gishora, les forêts de la Kiriba, de Vyanda et de Kigwena, les parcs de la Ruvubu et Rusizi, les chutes de Karera.
Il n’a pas manqué de citer les défis auxquels fait face le secteur du tourisme. Il a évoqué l’absence des écoles de l’hôtellerie et du tourisme, le manque de politique claire de marketing touristique du Burundi et un tourisme domestique très peu développé. L’ouverture du pays encore insuffisante, le tourisme gastronomique très peu développé ainsi que l’environnement légal et réglementaire sont aussi d’autres défis qui handicapent le secteur du tourisme au Burundi.
Il est à rappeler que dans cette session, les participants échangent autour des panels sur les réformes clés pour le développement du tourisme au Burundi, le développement du produit touristique et la stimulation de la demande et l’art : catalyseur du développement du tourisme au Burundi.