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Le chef de l’État appelle les responsables du ministère de l’énergie à beaucoup produire pour générer les devises dont le pays a besoin

ByAdministrateur

Mar 8, 2024

BUJUMBURA, 6 mars ( ABP) – Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye a tenu mardi le 5 mars 2024 au palais Ntare Rushatsi, une réunion  de sensibilisation et de conscientisation à l’endroit des responsables du ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, pour échanger sur les stratégies à arrêter pour que les secteurs des minerais, de l’électricité et de l’eau puissent contribuer efficacement dans le développement du pays, en faisant rentrer des devises dans le trésor public.

Le ministre en charge de l’Energie et des mines Ibrahim Uwizeye a d’abord présenté au chef de l’État d’une manière brève, l’état des lieux de tous les secteurs de son ministère. Il a rappelé que l’absence de l’eau et de l’électricité impacte négativement la vie des citoyens et de cette manière, aucun développement n’est possible.

Dans le secteur de l’électricité, le ministre a fait savoir que beaucoup d’efforts sont en train d’être déployés pour avoir de l’électricité en quantité suffisante. Il a cité les barrages Kabu 16 et Rusumo Falls qui sont prêtes à fournir beaucoup d’électricité et qu’on est en train de se préparer pour accueillir cette électricité. Il a aussi cité la réhabilitation de l’ancien réseau et l’installation des transformateurs qui sont des travaux visant à améliorer le secteur de l’électricité.

Vue partielle des participants

Pour le secteur de l’eau, le ministre Uwizeye a fait savoir que malgré beaucoup de défis, on est en train de voir comment capter l’eau en provenance du milieu rural pour pouvoir alimenter la ville de Bujumbura. Dans le secteur minier, il a précisé que le Burundi regorge beaucoup de potentialités minières, dont la majorité n’est pas encore connues ou d’autres connues mais non encore exploitées. Il a déploré la fraude qui se manifeste dans l’exploitation de certains minerais. Il a donné l’exemple des coopératives qui exploitent l’Or qui déclarent moins par rapport à ce qu’ils exploitent. S’agissant des défis, le ministre a aussi signalé la difficulté à avoir des devises pour importer le matériel dont on a besoin comme les tuyaux, les fils, les compteurs, les transformateurs, et autres. Il y a aussi le personnel qui est insuffisant.

Le directeur général de la Regideso Albert Manigomba, est revenu, lors de son allocution, sur les constructions anarchiques en mairie de Bujumbura qui cause problème lors du raccordement en eau et en électricité, le sabotage à l’endroit de la Regideso qui s’explique par le vol du matériel installé, destruction des tuyaux, le vieillissement des réseaux et autres. Selon le DG de la Regideso, 102 millions de dollars sont nécessaires pour le projet de faire une autre station de traitement de l’eau potable à Kanyosha qui permettra de mettre fin à la pénurie de l’eau en mairie de Bujumbura.

À son tour, le chef de l’État leur a demandé d’abord d’avoir un esprit du patriotisme dans tout ce qu’ils font. Après, il a exhorté les cadres du secteur de l’eau et de l’électricité à être au service du public. « L’absence de l’eau et de l’électricité n’est pas une chose à prendre à la légère. Vous devez élaborer des projets allant dans le sens de beaucoup d’augmenter ces deux produits dont les citoyens burundais ont beaucoup besoin comme clé pour le développement », a insisté le numéro un burundais.

S’agissant du secteur minier, le président de la République du Burundi déplore lui aussi la faible production que présentent les coopératives qui exploitent l’Or. Il a demandé au directeur général de l’Office burundais des mines et des carrières de faire un suivi rigoureux à l’endroit de ces coopératives pour éviter des fraudes.

Pour que le secteur minier génère des devises dont le pays a besoin, il faut inciter les investisseurs à y investir mais tout en faisant des contrats gagnant-gagnant pour éviter que l’État continue à enregistrer des pertes. Les contrats seront résiliés à l’endroit des investisseurs qui ne présentent pas de meilleur rendement. Tous les minerais que contient le sous-sol burundais doivent être exploités et vendus pour avoir des devises. Il a donné l’exemple du fer, la tourbe et le marbre qui peuvent être exploités, transformés pour générer de l’argent.

Il a invité les cadres du ministère de l’énergie à gérer le ministère comme des bons pères de famille et être des créateurs de richesse en produisant beaucoup. Ces derniers doivent être assidu au travail, faire une bonne planification, faire des réunions d’évaluation chaque mois, pour cheminer vers un Burundi développé en 2040 et développé en 2060. Tout le potentiel naturel doit être exploité pour exporter afin d’avoir les devises nécessaires dans l’importation de certains produits dont le pays a besoin pour le bien-être des citoyens. « Les secteurs énergétique et minier doivent être moteur de la croissance économique », a martelé le chef de l’État.

Pour la question liée à l’insuffisance du personnel dans ce ministère, il a demandé au ministère d’identifier les profils du personnel qu’il a besoin pour voir comment les trouver. À part les activités du ministère, il les a invités à revenir dans les secteurs primaires et secondaires (Agriculture et l’élevage) pour accroître la production et pour que chaque bouche ait à manger et chaque poche ait de l’argent.