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Des mesures de prévention pour faire face aux effets relatifs aux risques météorologiques s’avèrent nécessaires

ByAdministrateur

Mar 8, 2024

BUJUMBURA, 5 mars (ABP) – Le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Ir Prosper Dodiko, a procédé lundi le 4 mars à l’ouverture d’un atelier de réflexion et de planification des actions de prévention et d’adaptation aux risques météorologiques, dont l’objectif est de mener une réflexion sur l’impact des précipitations probables pour la saison B (Impeshi), mettre en place un plan d’action et de financement visant à réduire en urgence les effets néfastes liés à ces précipitations, et extrapoler ce plan à court et moyen terme.

Pour que ce plan d’action et de financement soit réussi, il faut qu’il y ait une synergie des services et des partenaires financiers pour faire face aux risques qui peuvent causer ces précipitations, a souligné le ministre Dodiko, ajoutant que les prévisions saisonnières de la période de mars à mai 2024 laissent un doute imminent.

A la réussite des activités de la saison culturale B, nul n’ignore que les changements climatiques, notamment les précipitations excessives qui occasionnent des effets négatifs, affectent davantage les personnes et les communautés se trouvant dans des situations désavantageuses, plus particulièrement les communautés qui occupent et qui dépendent des terres et écosystèmes fragiles, ainsi que les territoires à risque pour leur logement et leur moyen de substances, a-t-on précisé.

Ir Dodiko a fait savoir que le ministère en charge de l’Environnement a ouvert une campagne où chaque ménage doit avoir 3 plants de maracuja et d’avocatiers.

Pour les mesures pratiques de prévention et d’adaptation aux risques météorologiques, il invite tout un chacun à contribuer pour la mise en œuvre du plan d’action, faire face aux effets relatifs aux risques météorologiques, et réfléchir à tous les aspects liés aux phénomènes de changement climatique à court terme en vue de répondre aux besoins de résilience climatique.

Dans son exposé sur la prévision météorologique de la période de mars à mai 2024, le responsable de programme à l’Inades-Formation, M. Audace Ndikumana, a indiqué que la stratégie utilisée pour la prévision météorologique au cours de la saison culturale B veut que les agriculteurs pratiquent l’agriculture associée dans leur parcelle et développent les variétés de cultures plus tolérantes à des pluies excédentaires, notamment le haricot ramifié, la patate douce, les sojas et maïs.

Les agriculteurs doivent se garder de ne pas gaspiller les récoltes se trouvant dans les hangars communautaires en vue de multiplier la production, a poursuivi M. Ndikumana.

Au sujet de l’inondation des eaux, il recommande aux agriculteurs de tracer des courbes de niveaux pour y faire face.

  1. Ezéchiel Kayoya, un météorologiste de l’Institut géographique du Burundi (IGEBU), a fait remarquer que les prévisions météorologiques saisonnières des précipitations au niveau des régions valables de mars à mai 2024 montrent qu’il y aura des précipitations excédentaires dans les régions de Mugamba et une partie de Mumirwa et celle de l’Imbo. Il a aussi annoncé que la fin de la saison qu’on appelle « Impeshi » 2024 B est prévue entre la 2e et la 3e décade du mois de mai pour les régions naturelles de Mosso, Buyogoma, Bugesera, Bututsi et la partie de Kirimiro.

D’après M. Kayoya, les pluies seront excédentaires, d’où il invite la population à ajuster le calendrier agricole selon les régions naturelles, promouvoir les pratiques agricoles visant la conservation des eaux et des sols ainsi que la diversification des moyens d’existence, collecter et conserver les eaux pluviales pour une utilisation pendant la saison sèche.

Cet atelier a été organisé après celui de présentation d’une note de prévention météorologique saisonnière de la période de mars à mai 2024 correspondant à la saison culturale (Impeshi), qui a été présenté le 27 février 2024 à Bujumbura, où le constat a été que les précipitations seront supérieures à la normale, rappelle-t-on.