BUJUMBURA, 28 mars (ABP) – Le Conseil des Ministres réuni mercredi, le 20 mars 2024, sous les auspices du président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye a analysé une note de fixation du prix aux producteurs du café cerise, présentée par le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Prosper Dodiko , selon le communiqué du secrétaire général de l’État Jérôme Niyonzima.
Le prix au producteur inclut des paramètres clés notamment la production du café par qualité, le niveau des cours de café, les différentiels qualitatifs, les coûts de production de différents maillons de la filière café, les frais de développement du secteur café, la taxe communale et enfin le taux de change du dollar américain par rapport au franc burundais. Après analyse des éléments contenus dans la note, le Conseil des ministres a retenu le prix minimum de 1.380Fbu par kilogramme de cerise A, mais qui pourrait être revu après analyse de la structure du prix par une équipe qui sera mise en place.
Lors de cette réunion, le projet de décret portant retrait d’un terrain concédé à la société Tanganyika Tile industry (TTI) a été également adopté et présenté par le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage. Dans le cadre de l’augmentation de la production, de création d’emplois et d’encouragement des investisseurs, l’État du Burundi avait concédé un terrain de 48 ha 50 ares 33ca pour une période de 50 ans à Tanganyika Tile industry pour un projet de fabrication des carreaux. Ce terrain se trouve à Kagwema, en commune Gihanga, province Bubanza. Depuis 2015 à nos jours, la société n’a rien fait pour réaliser ce projet qu’il avait proposé au gouvernement.
Pour cette raison, il est proposé que le terrain retourne dans le domaine privé de l’État pour servir à d’autres projets de développement.
A l’issue de l’analyse, le projet de décret a été adopté avec les observations et recommandations. Il faut identifier tous les terrains de l’État se trouvant au tour de ce terrain pour leur protection et leur remise à l’Etat. Pour les cas de résiliation de contrats, il faudra les accompagner toujours par un avis juridique du ministère de la justice, interdire l’implantation des industries dans des zones favorables à l’agriculture ainsi que leur viabilisation, identifier à cet effet des endroits non fertiles pour en faire des zones d’attraction industrielle. Identifier les terrains qui ont été cédés par l’Etat mais qui n’ont pas été mis en valeur en fonction de l’objet pour lequel ils avaient été sollicités, en vue de les retourner dans le domaine de l’État. Pour les terrains à octroyer aux investisseurs pour leurs projets, il faudra adapter la superficie du terrain à la taille de l’activité.