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L’association « Amie des enfants  » œuvre pour la protection des droits fondamentaux des enfants du Burundi

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Avr 4, 2024

BUJUMBURA, 2 avr (ABP) – La représentante légale de l’association « Amie des enfants », Mme Spès Nihangaza, interpelle la population burundaise de maintenir les bonnes valeurs traditionnelles laissées par les ancêtres pour contribuer à la protection des droits fondamentaux des enfants du Burundi.

Lors d’une interview accordée mardi le 2 avril à l’ABP, Mme Nihangaza a fait savoir que cette association est née en 1980, durant la période de la pandémie du VIH/Sida où la maladie n’était pas encore connue et faisait des ravages. Faute de traitement anti-rétro viral, beaucoup de personnes mourraient suite à cette maladie, laissant derrière elles des enfants orphelins, parfois infectés par le VIH-Sida, a-t-elle souligné.

Au début, les initiateurs de l’association « Amie des enfants » ont mené des actions bénévoles. Ils allaient visiter des malades hospitalisés à l’hôpital Prince Régent Charles pour leur apporter de quoi manger et les soutenir moralement.

Après avoir constaté que ce problème touchait beaucoup de familles au Burundi alors qu’ils ne sont pas capables de le résoudre seuls, ils ont profité de la promulgation de la loi des associations sans but lucratif en 1992 pour créer cette association ayant pour mission d’aider les orphelins du Sida et d’autres enfants vulnérables en vue de les faire sortir de la misère après le départ de leurs parents, a a précisé Mme Nihangaza.

Les services offerts à ces enfants sont, entre autres, la protection et la défense, la lutte contre les inégalités basées sur le genre, ainsi que l’éducation et l’appui psychosocial des orphelins et enfants vulnérables. Ils ont également offert des soins de santé à ces enfants, a poursuivi Mme Nihangaza, signalant la lutte contre le VIH/Sida n’a pas été écarté et le Covid-19. La promotion des mutuelles communautaires de santé est un autre service qui a été offert, de même que le renforcement économique des ménages par la prise en charge des orphelins et des enfants vulnérables, a-t-elle dit, ajoutant qu’il y a aussi l’assistance juridique offerte à ces enfants, ainsi que la défense des enfants mineurs incarcérés.

A la question de savoir les droits réservés par rapport à ces enfants, elle a cité le droit de vivre, le droit d’avoir une famille, le droit à la santé, le droit à l’éducation pour les rendre autonomes dans la société, ainsi que le droit d’être protégé.

Les membres de l’association « Amie des enfants » ont choisi cette appellation pour continuer les responsabilités des parents envers ces enfants devenus orphelins après la mort de leurs parents, a confié la représentante légale de cette association.

Parlant des défis rencontrés, Mme Nihangaza a signalé que leur association reçoit beaucoup de demandes de ceux qui veulent bénéficier de leurs appuis alors que les moyens sont limités. En effet, a-t-elle ajouté, le nombre d’enfants qui étaient tombés dans la vulnérabilité au cours des années 1993 et 1994 était devenu nombreux suite à la crise qui prévalait dans le pays.

L’association « Amie des enfants », qui a commencé avec 17 enfants, prend actuellement en charge 109.078 orphelins et enfants vulnérables (OEV), filles et garçons, qui sont encore en bas âge, ainsi que 243 jeunes (à partir de 18 ans), a indiqué Mme Nihangaza. Elle lance un appel à la population burundaise d’être sensible pour aider les enfants qui ont perdu leurs parents.