BUJUMBURA, 15 avr (ABP) – La recherche sur le riz s’est beaucoup focalisée sur les variétés adaptées aux différentes écologies du pays : basse altitude (plaine de l’Imbo, dépressions du Kumoso), moyenne altitude (Gitega, Karusi et Ngozi), a confié à l’ABP, Dr Privat Ndayihanzamaso, responsable de la composante recherche sur les maladies ravageuses des cultures à l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU).
Travaillant à l’ISABU depuis 15 ans, au sein de cette composante, où il a travaillé partiellement sur la culture du riz de 2020 à 2023, il a relevé d’autres aspects visés notamment le rendement, la fertilisation, la résistance à la sècheresse, les variétés bio fortifiées, les variétés aromatiques préférées par les consommateurs.
Ainsi, actuellement, une vingtaine de variétés de riz sont actuellement cultivées sur le sol national. Selon M. Ndayihanzamaso, environ 100 variétés de riz ont déjà été homologuées par les chercheurs de l’ISABU depuis que le riz a été introduit au Burundi. Cependant, les variétés vieillissent et sont remplacées par d’autres qui sont améliorées à l’ISABU. Actuellement, il ne subsiste qu’environ 20 variétés, améliorées après vieillissement. Une dizaine de variétés de riz sont cultivés à moyenne altitude, contre 5 variétés en basse altitude. Deux variétés de riz aux qualités aromatiques à savoir « Buryohe » et « Super » sont actuellement préférées, bien qu’elles soient très anciennes et très peu productives, d’après le chercheur.
Pour ce qui concerne les variétés bio fortifiées, une seule variété est disponible tandis qu’on répertorie deux variétés tolérantes à la sécheresse.
En ce qui concerne le riz hybride, importé depuis la Chine, huit variétés ont été homologués par le ministère chargé de l’agriculture. Pourtant, le chercheur considère que la recherche, au Burundi ne maîtrise pas bien cette nouvelle technologie, puisqu’ on ne peut pas la reproduire au niveau local. « Au niveau de la recherche, on a peur de la dépendance », selon Dr Ndayihanzamaso.
Il voudrait que les chercheurs burundais puissent maîtriser la technologie en matière de production de semences de riz hybride. Considérant qu’il sera, par la suite possible, de développer d’autres variétés propres, ce qui n’est pas encore le cas, selon lui.