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Les règles et procédures de transplantation d’organes et d’autres tissus humains, de l’autopsie et de la dissection des cadavres humains pour l’enseignement et la recherche scientifique, analysées et adoptées par le Conseil des ministres

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Avr 24, 2024

BUJUMBURA, 22 avr (ABP) – Le Conseil des ministres s’est réuni mercredi, le 17 avril 2024, à Gitega sous les auspices du Président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye.

Le communiqué du secrétaire général de l’État, Jérôme Niyonzima indique que le projet d’ordonnance relatif aux règles et procédures de transplantation d’organes et d’autres tissus humains, de l’autopsie et la dissection des cadavres humains pour l’enseignement et la recherche scientifique a été adopté.

Ce projet a été présenté par le ministre de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, Dr Lidwine Baradahana.

La manipulation des organes et des cadavres des corps humains présente plusieurs intérêts aussi bien pour la formation initiale des étudiants en premier cycle de médecine que la formation, au cours du troisième cycle des études médicales, la formation continue et la recherche scientifique.

Au Burundi, la dissection des cadavres n’a pas de place dans l’activité des laboratoires d’anatomie des facultés de médecine que ce soit pour la formation, que ce soit pour la recherche. L’importance des dissections de cadavres humains dans les facultés de médecine au Burundi est donc indéniable, vu l’ensemble de ses intérêts à tous les niveaux de formation médicale ainsi que pour la recherche scientifique.

Dans le contexte régional, le Burundi reste en arrière dans le domaine de la recherche scientifique en matière de laboratoire d’anatomie humaine. Dans les trois universités dotées des facultés de médecine, aucune ne dispose d’un laboratoire d’anatomie humaine.

                                                                                            vue partielle des Ministres

C’est dans ce cadre qu’à l’issue de la troisième inspection de la Communauté-Est Africaine effectuée en novembre 2022, des recommandations ont été formulées au gouvernement du Burundi, la principale étant celle demandant à la République du Burundi de veiller à ce que chaque école de médecine crée un laboratoire d’anatomie, comme exigé par les directives de la formation médicale et dentaire dans les pays membres de la communauté.

C’est l’objet de décret qui propose une procédure à suivre depuis le recueil de cadavres et de parties de cadavres jusqu’ à leur inhumation.

Il convient de souligner que les prélèvements et les transplantations d’organes, de tissus et de produits du corps ainsi que les expérimentations sur un corps humain ne peuvent pas être effectués dans un but commercial ou lucratif.

Après échanges et débats, le projet a été adopté moyennant certaines corrections.

Lors de ce conseil, le projet d’ordonnance ministérielle portant révision de l’ordonnance ministérielle numéro 570/423 du 30 avril 2006 portant organisation de la journée continue de travail a été également analysé et a été présenté par le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, Venuste Muyabaga. Aujourd’hui, l’horaire journalier de travail est fixé de 7 h 30 à 15 h 30 du lundi au vendredi, moyennant un repos de 30 minutes. Le non-respect des heures de travail constitue un grand défi à relever pour bien contribuer à la mise en œuvre de la Vision d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060. En vue de faciliter les prestations des travailleurs dans un climat moins stressant, le projet d’ordonnance propose la réorganisation de l’horaire de travail pour permettre aux fonctionnaires d’être à l’heure.

À l’issue de l’analyse, le Conseil des ministres a constaté que ce n’est pas l’horaire actuelle qui pose problème mais, que ce sont les fonctionnaires qui ont adopté de mauvaises habitudes pour ne pas être au service à l’heure sous l’œil complaisant des superviseurs. Il a été décidé de maintenir l’horaire actuelle et mettre de la rigueur dans le suivi du personnel à travers la gestion digitalisée de sa présence, et à sanctionner les retards et les absences conformément à la loi.