GITEGA, 16 mai (ABP) – L’hôpital communal d’Itaba, dans la province de Gitega (centre du Burundi), fonctionne sur un fond de défis, a indiqué à la presse le chef nursing, M. Chadrack Irankunda.
Sur le plan administratif, l’hôpital souffre de l’insuffisance du personnel, a-t-il déploré, avant d’expliquer que cet hôpital ne dispose que d’un seul médecin, qui est en même temps responsable de la structure de soins, et sept infirmiers. Il a fait savoir que cet effectif est numériquement insuffisant, signifiant qu’il devrait y prester normalement trois médecins et 12 infirmiers.
Cette lacune, couplée à la rareté de l’eau, au manque criant d’électricité et de réactifs pour les examens de laboratoire, porte préjudice au fonctionnement du bloc opératoire. Ainsi, a-t-il embrayé, en cas d’accouchement, les femmes nécessitant une opération césarienne sont référées à l’hôpital de Kibuye, dans le strict sanitaire de Kibuye, en commune Bukirasazi. Le manque d’eau est un défi notoire, particulièrement dans l’assistance des femmes ayant accouché, a dit le chef nursing.
Il a également exprimé d’autres besoins, citant notamment une morgue, un incinérateur répondant aux normes des services sanitaires, une clôture maçonnée des lieux pour contrer l’insécurité, des réservoirs d’eau, une ambulance et des équipements de laboratoire. L’éclairage des lieux est aussi un impératif qui se pose avec acuité, arguant que, par peur de l’obscurité la nuit, des gens défèquent n’importe où, avec le risque des maladies des mains sales dans une structure de soins, s’est-il étonné.
Au ministère en charge de la Santé publique, il a demandé de faire des descentes pour s’enquérir du fonctionnement des projets qu’il initie et y apporter des solutions.