BUJUMBURA, 24 mai (ABP) – Le projet de financement additionnel au programme régional des statistiques pour les résultats de la Communauté Est-africaine, présenté par le ministre en charge des Finances, est l’un des sept points à l’ordre du jour qui a été analysé par le Conseil des ministres réuni mercredi le 22 mai sous la présidence du chef de l’Etat, M. Evariste Ndayishimiye.
D’après un communiqué de presse sorti le même jour et rendu public par le secrétaire général de l’Etat, M. Jérôme Niyonzima, ce projet est initié pour une période de cinq ans, de 2022/2023 à 2026/2027, avec le financement de la Banque mondiale.
Le Burundi vient d’adhérer à ce projet en bénéficiant d’un don de 20 millions de dollars américains. A l’issue de l’analyse, le projet a été approuvé, avec pour recommandation d’envisager la possibilité d’utiliser une partie des fonds destinés au renforcement des capacités pour la formation des étudiants de l’Institut des statistiques de Nyamurenza.

Le Conseil s’est aussi penché sur l’analyse du projet d’ordonnance ministérielle portant révision de l’ordonnance ministérielle du 2 octobre 2000 portant règlementation des redevances de l’Office de l’huile de palme, qui a été présenté par le ministre en charge de l’Agriculture. Le contenu du communiqué de presse explique que « depuis 2000, le prix de l’huile de palme sur le marché n’a cessé de grimper, mais les redevances perçues n’ont jamais été revues alors qu’elles devraient évoluer en fonction des cours du marché ».
Une motivation, selon ce communiqué, de revoir à la hausse les redevances appliquées et promouvoir la production industrielle afin d’avoir de l’huile de palme de qualité. Le projet d’ordonnance prévoit des sanctions à l’endroit des résistants pour le paiement des redevances ou à l’endroit de ceux qui implantent des unités de transformation sans autorisation préalable. A l’issue de l’analyse, il a été recommandé de fixer les tarifs réalistes et de les intégrer dans la loi budgétaire.
Un autre projet analysé est celui du décret portant création de l’Autorité de régulation et contrôle des transactions immobilières (ARCTI), présenté par le ministre en charge des Logements sociaux. Pour motivation, il est stipulé, dans le communiqué de presse, que la mise en place de ce cadre légal « permettra de propulser les investissements dans le secteur de l’immobilier et limiter l’évasion fiscale ». Avec la mise en place de l’ARCTI, les transactions immobilières seront coordonnées à travers un cadre légal connu. Le projet a été adopté moyennant des ajustements de fond et de forme, selon le communiqué de presse sorti.
Bien plus, le Conseil des ministres a été analysé le projet d’ordonnance ministérielle portant conditions d’exercice de l’activité de promotion immobilière relevant du secteur privé au Burundi. A ce propos, il est précisé que « les outils de planification mettent un accent particulier sur les logements sociaux et l’aménagement d’un habitat décent accessible au citoyen burundais à faibles revenus et exigent l’engagement des responsables ainsi que la conjugaison des efforts avec divers intervenants ». Le code de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction autorisant les promoteurs privés à investir dans ce domaine, le Conseil des ministres, qui a constaté la manifestation d’intérêt de certains promoteurs immobiliers et certaines banques, encourage l’initiative. A l’issue de l’analyse, le projet a été adopté, avec entre autre recommandation, de veiller à ce que les constructions soient faites dans le respect des normes de l’urbanisme, apprend-on toujours du même communiqué de presse.