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Renforcement des capacités pour les membres du Groupe de travail sur les solutions durables

ByAdministrateur

Juin 10, 2024

BUJUMBURA, 7 juin (ABP) – Le ministère de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la Personne humaine et du Genre, en collaboration avec  le secrétariat régionale sur les solutions durables (Regional Durable Solutions Secretariat : ReDSS), sous le financement de l’union Européenne, a organisé jeudi le 6 juin 2024, un atelier de formation technique de renforcement des capacités pour les membres du Groupe de travail sur les solutions durables (GTSD), dans le cadre  de la recherche des solutions durables  pour les personnes déplacées et leurs communautés d’accueil au Burundi et de soutenir la coordination des acteurs  dans le contexte du Burundi, a constaté l’ABP sur place.

Dans son mot d’ouverture, le ministre en charge de la solidarité, Mme Imelde Sabushimike a indiqué que cet atelier a pour objectif de renforcer les capacités des points focaux du GTSD au niveau national en vue d’avoir la même compréhension sur le contexte des solutions durables et de répondre efficacement à sa mise en œuvre au Burundi.

Cette activité a été organisée aussi dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Promotion des solutions durables complètes pour les réfugiés dans la région des grands lacs à travers un dialogue accru et des échanges d’apprentissages ».

Vue partielle des participants à la formation

En outre, a-t-elle signalé, l’atelier vise également à informer les parties prenantes dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de la réintégration socio-économique durable des personnes sinistrées et d’inclusion des Batwa au Burundi, ainsi que l’élaboration d’un plan d’action conjoint pour la réintégration socio-économique des sinistrés au Burundi.

A cet effet, Mme Sabushimike a rappelé que dans ces dernières années, le Burundi fait face à des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques, aux phénomènes provoquant des effets néfastes sur l’environnement. C’est surtout la montée des eaux du lac Tanganyika et le débordement de la rivière Rusizi, qui ont provoqué des inondations causant ainsi des déplacements des populations principalement les riverains du lac Tanganyika et les habitants de la zone Gatumba, ainsi que le glissement de terrain survenu sur la colline Gabaniro de la commune Muhuta ayant entrainée le déplacement massif des habitants de cette localité.

Par ailleurs, elle a expliqué que les conséquences fâcheuses de ces catastrophes qui en déroulent se manifestent par la détérioration des conditions de vie des populations, les mouvements de déplacement des populations prolongés ainsi que la faible capacitée d’adaptation et de résilience de celles-ci dans un contexte de la pauvreté. Actuellement, on observe aussi le retour des Burundais rapatriés venant des pays de la sous-région notamment en Tanzanie, RDC et Rwanda.

Le ministre Sabushimike a fait remarquer que les personnes sinistrées en quête de solutions durables au Burundi sont nombreuses. Sur ce, elle a signalé que le gouvernement du Burundi, à travers ses partenaires au développement, doit assurer ses responsabilités et mettre les efforts dans la recherche des solutions durables, efficaces et adapter au contexte actuel en faveur des personnes déplacées, des rapatriés, des personnes à besoins spécifiques et leurs communautés d’accueil au Burundi, en vue de gagner le pari et atteindre les objectifs de la vision d’un pays émergent en 2040 et développé en 2060.

Selon toujours elle, le Groupe de travail sur les solutions durables a pour mission de promouvoir l’intégration des solutions durables dans les réponses humanitaires afin de permettre une sortie rapide de la situation de crise et le renforcement de la résilience communautaire. En vue de renforcer l’opérationnalité sur terrain, il est créé des Groupes de travail sur les solutions durables dans les provinces (GTSDP), dans le but de sensibiliser et plaider pour une prise en compte de l’approche solutions durables dans les réponses humanitaires et de relèvement précoce au niveau des différents intervenants dans la province.

De son côté, le manager régionale du Regional Durable Solutions Secretariat (ReDSS) Mme Elysia Buchanan a revenu sur les principes qui régissent la recherche et l’identification de solutions durables dont le renforcement de la capacité gouvernementale à remplir ses obligations qui sont la capacité de leadership ou coordination et la capacité de financement public et inclusion dans les plans politiques et stratégies.

Le focus sur un endroit, la concentration sur la capacité d’absorption et la durabilité sont aussi les principes de la recherche et l’identification de solutions durables au niveau des approches sur les zones, a-t-elle annoncé.

D’après Mme Buchanan, les solutions durables concernent l’accès aux droits et aux services sans discrimination liées au déplacement et elles peuvent être atteintes grâce à un retour volontaire, une intégration locale ou une réinstallation en respectant les garanties et les principes qui régissent les processus de solution durables.  

Mme Buchanan a également rappelé que les solutions durables pour les réfugiés comprennent le rapatriement volontaire dans le pays d’origine en sécurité et dans la dignité, la réinstallation dans un pays tiers et l’intégration locale. La sécurité physique, matérielle et juridique sont aussi des critères des solutions durables, a-t-elle expliqué.

Le manager régional du ReDSS n’a pas manqué de dire que la recherche de solutions durables devrait être considérée comme une voie progressive avec des dimensions multiples, non linéaires, comprenant des indicateurs matériels physiques, sociaux et juridiques.

Il est à noter que les membres du Groupe de travail sur les solutions durables proviennent des différents ministères sectoriels de par ses missions, les agences du système des nations unies, les partenaires bilatéraux et multilatéraux et les ONGs internationales.