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La CNIDH exhorte l’Etat du Burundi d’accroître l’allocation budgétaire pour une éducation de qualité

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Juin 21, 2024

BUJUMBURA, 17 juin (ABP) – Le président de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH), M. Sixte Vigny Nimuraba, a sorti samedi le 15 juin une déclaration, à l’occasion de la célébration de la journée de l’enfant africain, édition 2024,  dans le cadre de garder en mémoire le massacre des enfants de Soweto en Afrique du Sud en 1976.

Il a rappelé que cette journée est célébrée le 16 juin de chaque année pour commémorer les étudiants qui ont été massacrés à cause de leur simple manifestation pour protester contre la mauvaise qualité de l’enseignement qu’ils recevaient et avoir exigé d’être enseignés dans leur langue maternelle.

A travers cette déclaration, M. Nimuraba a indiqué que le thème de cette année est  » l’éducation pour tous les enfants en Afrique : l’heure est venue ». Maintenant 50 ans après, l’éducation de qualité et inclusive reste une préoccupation majeure pour l’Afrique parce qu’il a été démontré que l’éducation, la croissance économique et le développement sont indissociables et d’actualité sur le continent africain et dans le monde, a-t-il fait savoir.

Pour lui, la célébration de la journée de l’enfant africain sert non seulement à commémorer ces enfants et leur témérité pour défendre leurs droits, mais aussi à interpeller les planificateurs des politiques publiques à une évaluation et à un engagement pour relever les défis auxquels les enfants du continent sont confrontés.

Au Burundi, le président de la CNIDH apprécie, à cet effet, les avancées perceptibles déjà réalisées et encourage le gouvernement à apporter des solutions urgentes et appropriées à certains défis qui persistent, à savoir le bien-être de l’enfant et la protection spéciale de l’enfant. La CNIDH se réjouit de la politique de l’Etat d’offrir des soins de santé gratuits aux femmes enceintes et des instances d’accouchement, ainsi qu’aux enfants de moins de 5 ans. Le président de cette Commission affirme aussi que le taux de la couverture vaccinale est satisfaisant à travers tout le pays pour assurer le bien-être et la meilleure protection à la petite enfance.

Pour y consacrer un travail en synergie et solliciter la contribution de la communauté, des comités de protection de l’enfant ont été créés au niveau national, provincial, communal et collinaire, dans lesquels même les enfants sont représentés, a-t-il signalé, soulignant que le CNDH se réjouit de la mise en place du Forum national des enfants du Burundi (FONEB), qui est un cadre permanent permettant aux enfants du Burundi de jouir pleinement de leurs droits à la participation au processus démocratique. La CNIDH salue les mesures prises par le gouvernement relatives à la gratuité de l’enseignement au cycle fondamental et à la dissémination des cantines scolaires là où on a besoin de ces derniers. La CNIDH estime que l’Etat s’est révéré sensible à la mise en œuvre de l’éducation inclusive à la faveur des enfants vivant avec handicap, tout particulièrement ceux qui souffrent de la cécité, malvoyance et surdité, en dépit du manque de formateurs spécialisés.

Pour les cas des infractions commises par les mineurs, il a fait savoir que l’Etat a initié trois centres de leur rééducation dans les provinces de Ngozi, Rumonge et Ruyigi pour que ces mineurs ne soient pas détenus dans les mêmes conditions que les adultes.

En dépit de ces progrès dans le domaine de protection et de promotion des droits de l’enfant, la CNIDH constate pas mal de défis qui persistent, notamment l’abandon scolaire dû aux grossesses non désirées, au phénomène des enfants en situation de la rue, à la consommation des stupéfiants, aux catastrophes naturels et à l’insuffisance du personnel enseignant.

De ce fait, la CNIDH exhorte l’Etat d’accroître l’allocation budgétaire pour une éducation de qualité, de multiplier des pôles d’excellence, de redoubler d’efforts pour la promotion de la formation des formateurs spécialisés en faveur des écoles inclusives, d’entreprendre un cadre légal pour rendre l’enseignement fondamental obligatoire, en plus de sa gratuité déjà acquise, de continuer à appliquer des mesures spéciaux pour assurer l’éducation des enfants en situation de vulnérabilité, de pourvoir, autant que faire se peut, au manque du personnel enseignant et continuer à respecter les engagements internationaux et régionaux en matière de protection et de promotion des droits de l’enfant.