BUJUMBURA, 21 juin (ABP) – L’inclusion des réfugiés dans les différents services de travail s’avère nécessaire afin de surmonter les défis y relatifs, selon le président du camp des réfugiés de Musasa en province Ngozi (nord du Brundi), M. Kabatiza Mugemanyi.
D’après lui, dans le domaine sanitaire, les réfugiés rencontrent des difficultés pour se faire soigner car, a-t-il indiqué, ils se heurtent souvent à une carence de médicaments quand un malade se présente à l’hôpital. Il a déploré le problème de transfert des malades suite à la réduction de l’assistance sanitaire et une prime jugée minime pour les réfugiés infirmiers.
Pour l’autonomisation, les réfugiés manquent d’espaces à cultiver, à pratiquer l’élevage et faire le commerce, a-t-il souligné.
Côté éducation, ils n’ont pas d’enseignants congolais suite au manque de prime pour les payer, d’où il demande au gouvernement d’intégrer des enseignants réfugiés dans le système éducatif burundais et la décentralisation de l’administration scolaire pour surmonter les défis auxquels ils font face.
Mugemanyi demande aussi au gouvernement l’inclusion des réfugiés dans le système éducatif et sanitaire burundais. Il sollicite le gouvernement de leur octroyer la carte de santé pour avoir l’accès aux médicaments, et de mettre en place le mécanisme d’encadrement et de renforcement des capacités en langue nationale (kirundi) pour les réfugiés.
Répondant à toutes ces doléances, le Secrétaire permanent chargé du domaine de l’Intérieur et du Développement communautaire, M. Théophile Ndarufatiye, a signalé que le gouvernement et le HCR font de leur mieux pour inclure les réfugiés dans les systèmes éducatifs et sanitaires burundais, et à les impliquer dans des entreprises et agences afin d’atteindre la vision de l’émergence en 2040.