KAYANZA, 21 juin (ABP) – Le Centre for development and enterprises, à travers son projet dénommé Why women, a organisé jeudi le 20 juin, au chef-lieu de la province Kayanza (nord du Burundi), des séances de concertations régionales avec tous les acteurs intervenant en matière de genre sur l’autonomisation économique des femmes en faveur des autorités administratives provinciales et communales, des responsables des associations et des forums des femmes, des leaders religieux, et bien d’autres, a-t-on constaté sur place.
Au cours de cet atelier, le responsable de ce centre, M. Aimable Manirakiza, a fait savoir que sur une population de plus de 12 millions d’habitants que compte le Burundi, plus de 70% sont des femmes. Mais ces dernières se heurtent à différents obstacles qui les empêchent ainsi de se développer, a-t-il souligné.
De plus, a-t-il poursuivi, seul à peu près 8% de femmes possède des certificats fonciers alors que les hommes sont à 73%, ce qui, selon lui, constitue un défi majeur pour les femmes soucieuses de se développer.
Ce document, a-t-il insisté, est d’une grande importance en matière d’accès aux crédits, mais faute d’en avoir, la femme devient limitée par cause de manque d’hypothèque alors que le certificat foncier peut servir.
Manirakiza a trouvé nécessaire le changement d’attitude, surtout pour les hommes, car si la femme est reléguée à l’arrière-plan, le développement du foyer en particulier et du pays en général est affecté.
De son côté, la présidente provinciale du forum des femmes à Kayanza, Mme Justine Komezadusabe, a fait remarquer que les hommes et les femmes devraient jouir des mêmes droits sur les avoirs de la famille car, a-t-elle estimé, ils font un dès lors qu’ils sont mariés.