BUJUMBURA, 2 juil (ABP) – Les administrateurs directeurs généraux des banques et microfinances du Burundi sont appelés à collaborer avec le Fonds de solidarité africain (FSA) en vue de promouvoir et soutenir l’accès au financement pour les secteurs économiques du Burundi, a indiqué vendredi le 28 juin, à Bujumbura, l’administrateur du FSA pour le Burundi, qui est en même temps l’assistante du ministre en charge des Finances, Mme Isidora Ntakiyiruta.
C’était lors d’une réunion d’échanges entre les administrateurs directeurs généraux des banques et microfinances du Burundi et les Etats membres africains du FSA, à l’occasion de la fin de la mission opérationnelle au Burundi, a constaté l’ABP sur place.
A cette occasion, Mme Ntakiyiruta a fait savoir que l’objectif de cette réunion était de rappeler aux responsables des banques et des microfinances du Burundi les avantages du FSA en vue de renforcer l’accès au financement dans les secteurs économiques du Burundi.
Selon elle, le FSA reste engagé à soutenir le développement économique du Burundi et les banques, les institutions de microfinances, les fonds nationaux de garantie et le secteur privé pour concrétiser la vision du gouvernement du Burundi pays émergent en 2040 et développé en 2060.
L’administrateur du FSA pour le Burundi a saisi cette occasion pour interpeller tous les responsables des banques, des microfinances, du fonds national de garantie et ceux du secteur privé du Burundi de redoubler d’efforts pour collaborer avec le FSA car, a-t-elle déclaré, le Burundi est parmi les Etats membres africains de ce Fonds. Ce dernier, a-t-elle martelé, a pour but de collaborer avec eux et de les aider à recevoir l’argent des crédits que leurs clients ne peuvent pas rembourser. Cela va aussi permettre d’augmenter le trésor public.
Pour sa part, le chef de mission résident, Emmanuel Adade Sallah, a rappelé qu’ils ont fait une mission dans différents Etats membres africains du FSA dans le but d’échanger avec les responsables des banques et des microfinances et de les expliquer que ce Fonds a pour objectif de contribuer au développement économique, au progrès social de ses Etats membres africains en facilitant, à travers ses différentes techniques d’intervention, l’accès aux ressources financières nécessaires à la réalisation des projets d’investissement et d’autres activités génératrices de revenus.
D’après lui, la création du FSA est une décision des chefs d’Etats africains prise en Centrafrique en mars 1975. Le FSA offre différentes garanties, à savoir la garantie de prêt bancaire, la garantie de levée de ressources, la garantie de portefeuille, la couverture des marchés publics et la couverture des opérations d’import-export.
Sur la garantie de prêt bancaire, il a expliqué que le FSA offre une garantie de partage de risques aux établissements de crédit pour faciliter le financement des entreprises. Pour une garantie de levée de ressources, a-t-il signifié, le FSA offre une garantie qui couvre des risques encourus par l’investisseur ou le prêteur dans le cadre des opérations de levée de ressources sur le marché financier.
Ainsi, a-t-il ajouté, la couverture des marchés publics par le FSA se présente sous deux formes, à savoir la contre-garantie de cautions individuelles et la contre-garantie de lignes de cautions. Le FSA offre une garantie de partage de risques avec une institution financière impliquée dans une opération d’import-export.
Notons que parmi les 21 Etats membres africains du Fonds de solidarité africaine figurent le Bénin, le Burkina, le Burundi, le Gabon, la Guinée, l’île Maurice, le Rwanda, le Sénégal, le Togo ainsi que le Tchad.