BUJUMBURA, 6 sept (ABP) – Les députés de la chambre basse du parlement se sont réunis jeudi le 5 septembre 2024, en séance plénière à l’hémicycle de Kigobe, pour analyser et adopter le projet de loi portant ratification par la République du Burundi, de la convention sur la répression des actes illicites dirigés contre l’aviation civile internationale, signé le 10 septembre 2010, à Beijing.
Parmi les questions d’éclaircissement adressées à l’invité du jour, le ministre en charge du transport Mme Marie Chantal Nijimbere, les députés ont voulu savoir à quand la mise en place du département chargé de dispenser les cours spécialement en droit international de l’aviation civile au sein de l’Université du Burundi.
Le ministre Nijimbere leur a répondu que pour cela, il faudrait une analyse coût-bénéfices qui devrait être fait par l’Université du Burundi. Une fois que l’Université envisagera à mettre en place un département chargé de dispenser les cours spécialement en droit international de l’aviation civile, elle devra se conformer à la règlementation y relative notamment le règlement sur les écoles de formation en matière de l’aviation civile, a-t-elle précisé.
Les députés ont également voulu savoir ce qui est en train d’être fait pour développer le secteur du transport aérien au Burundi, sur ce, Mme Nijimbere a expliqué que plusieurs projets sont en cours. Dans le souci de moderniser l’aéroport international Melchior Ndadaye, les travaux de la première phase viennent d’être lancés par le chef d’Etat Evariste Ndayishimiye.
En ce qui concerne le projet de construction de l’aéroport international de Bugendana, elle a indiqué que les études de faisabilité ont été effectuées et que le gouvernement encourage les initiatives sous modèle partenariat public-privé (PPP), en vue de réaliser ce projet. Et d’ajouter que son ministère prévoit la construction de l’aérodrome de Kabamba dans la commune de Gashikanwa de la province Ngozi.
A ce propos, a assuré Mme Nijimbere, l’expropriation et l’indemnisation des anciens propriétaires ont été effectuées à hauteur de plus de 800 millions de francs burundais en 2019. En attendant la disponibilité des fonds pour la construction de cet aérodrome, le terrain a été prêtée à l’administration communale de Mwumba pour l’exploitation agricole des cultures saisonnières, a-t-elle fait remarquer.
En ce qui concerne les équipements, le ministre Nijimbere a expliqué que, dans le cadre de la coopération avec la République populaire de Chine, un aéronef de type MA60 avait été accordé en don au Burundi. Malheureusement, a-t-elle signifié, cet aéronef a été trouvé non opérationnel à cause de son manque de masques à oxygène sur tous les sièges.
Seulement 13 sur 52 sièges en sont dotés, alors que les normes nationales et internationales en exigent sur tous les sièges pour pouvoir aider tous les passagers à respirer en cas de panne du système de pressurisation des aéronefs en haute altitude, a expliqué Mme le ministre ayant le transport dans ses attributions.
En vue de relancer les opérations aériennes au Burundi, elle a indiqué que la campagne aérienne nationale, Burundi Airlines, est en train de chercher un partenaire stratégique qui lui permettra d’effectuer des vols et donc d’accueillir non seulement des avions, mais aussi des ressources financières et humaines nécessaires. Après échanges et débats, le projet de loi portant ratification par la République du Burundi, de la convention sur la répression des actes illicites dirigés contre l’aviation civile internationale, signé le 10 septembre 2010 à Beijing, a été adopté à l’unanimité.