BUJUMBURA, 10 sept (ABP) – Le président du Comité national d’orientation (CNOR) du Recensement général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage, et premier Ministre burundais, Gervais Ndirakobuca a tenu, lundi le 9 septembre 2024, au palais présidentiel Ntare Rushatsi, sa onzième réunion, en vue d’évaluer, à mi-parcours, l’état d’avancement du dénombrement principal du Recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE).
Dans un communiqué sorti en marge de cette réunion et lu par le directeur général de l’Institut National de la Statistique du Burundi (INSBU) et Secrétaire du CNOR, M. Nicolas Ndayishimiye, il a été noté que la numérotation a atteint 104% et 103,6% respectivement pour les ménages ordinaires et pour la population, par rapport aux données de la cartographie principale du décembre 2023 à mai 2024. Le dénombrement principal du RGPHAE a déjà touché près de 34% des ménages ordinaires résidant au Burundi après, seulement 7 jours de collecte.
Des défis majeurs rencontrés au cours du dénombrement principal ont été énumérés dans ce communiqué du CNOR. Il s’agit du manque d’électricité dans certaines localités pour charger les tablettes et les power banks ; de l’absence ou de la faible connexion internet pour l’envoi des données collectées au serveur ou pour le téléchargement ; de la faible sensibilisation de la population observée dans certaines localités ; du refus ou de l’indisponibilité de la population urbaine, surtout celle de la mairie de Bujumbura, pour accueillir les agents recenseurs. L’autre défi rencontré est le refus des ménages adeptes de certaines sectes, telles Abasohoke, Abajejuru, Laïcs, Temperants et Euzebie, de répondre aux agents recenseurs du fait de leurs croyances religieuses; ainsi que la mise à disposition tardive des frais des agents recenseurs par leurs institutions bancaires et financières.
Après ces constats et défis, poursuit le communiqué, le CNOR adresse ses vifs remerciements à tout le personnel du RGPHAE pour les sacrifices et les efforts consentis jusqu’à ce jour, et l’encourage à doubler d’efforts pour la réussite du dénombrement principal, tout en veillant à la bonne qualité des données collectées. Il remercie également l’administration à la base qui se donne corps et âme en sensibilisant sa population et en accompagnant les agents recenseurs dans les ménages.
Le CNOR a saisi cette occasion pour demander aux superviseurs, aux contrôleurs et aux chefs de district de tenir régulièrement des réunions d’évaluation de l’état d’avancement du dénombrement principal et de travailler quotidiennement avec l’administration à la base pour une parfaite adhésion de la population au recensement.
Il demande aussi aux chefs de zones, de collines, de quartiers, de cellules et aux Nyumbakumi (chefs des dix ménages) de s’impliquer davantage dans la sensibilisation de la population, y compris les ménages appartenant à certains groupes de croyances religieuses, ne voulant pas participer au recensement.
Dans la même optique, le CNOR demande aux leaders responsables de ces groupes de croyances religieuses ne voulant pas se faire recenser, de leur rappeler que le recensement n’a d’autre objectif que du bien pour leurs familles. Les chefs de zones, de collines, de quartiers, de cellules et les Nyumbakumi ont été appelés à s’impliquer davantage dans l’accompagnement des agents recenseurs, dans leur sécurité ainsi que celle du matériel du RGPHAE à leur disposition.
Le CNOR demande enfin aux banques et aux institutions de microfinance de prioriser le paiement du personnel du RGPHAE, une fois que les fonds sont versés sur leurs comptes bancaires, et aux employeurs de ne pas punir leurs employés, en cas de retards dus à la participation au recensement.
Au cours de cette onzième réunion, le CNOR a également donné une autorisation au Bureau central du recensement (BCR) à commencer la distribution des certificats de participation au RGPHAE aux ménages déjà recensés.
A toutes fins utiles, le CNOR réitère son engagement à conduire à bon port le RGPHAE dans l’intérêt de toute la population, afin de bien guider l’opérationnalisation de la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060, conclut le communiqué.