BUJUMBURA, 19 sept (ABP) – Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération au développement, Albert Shingiro et l’ambassadeur de Chine au Burundi, Zhao Jiangping ont procédé ce jeudi 19 septembre 2024 à Bujumbura, à la signature et échange de lettres pour le projet de construction, à Gitega la capitale politique du pays, d’un bâtiment du ministère en charge des affaires étrangères.
En marge de la cérémonie de signature et d’échange de lettres, le ministre Shingiro a indiqué à la presse qu’il s’agit d’un accord de don offert par la République populaire de Chine pour la construction d’un bâtiment moderne et large de 11 niveaux avec un garage souterrain. Il a fait savoir que ce projet de construction dont le coût s’élève à peu près 28 millions de dollars américains peut être finalisé en 2027-2028, ajoutant que la Chine a promis de fournir tous les équipements nécessaires pour son bon fonctionnement.
« Un tel don témoigne de bonnes relations entre la Chine et Burundi ainsi que l’entraide mutuelle de tous les temps », s’est-il réjoui, soulignant que la Chine est toujours restée au côté du Burundi depuis la date de son indépendance. Shingiro a, également, fait remarquer que cette signature vient d’être apposée après la participation du chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye au Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) en Chine, il y a dix jours, où il a également été accordé un don de 15 millions de dollars américains qui seront affectés dans différents secteurs de la vie nationale et que la signature de l’accord de ce don est prévue au mois prochain.
Le ministre Shingiro n’a pas manqué de remercier le gouvernement chinois à travers l’ambassadeur de ce pays au Burundi pour ce soutien fort remarquable, étant donné que tout le personnel du ministère en charge des affaires étrangères va travailler dans le même bâtiment.
Pour sa part, l’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burundi a signalé que le projet du bâtiment du ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement a été élaboré pour la première fois en 2020, tandis qu’en 2022, la partie burundaise a précisé que le terrain est disponible à Gitega. Elle a, par ailleurs, indiqué que lors de la rencontre bilatérale tenue en marge du sommet du FOCAC, le président Ndayishimiye et son homologue chinois Xi Jinping ont abouti à un consensus sur la mise en œuvre de ce projet qui consiste à la construction d’un bâtiment principal du bureau du ministère, des centres d’alimentation d’une concierge et d’autres bâtiments auxiliaires ainsi que la fourniture de l’installation du bureau nécessaire. « La surface totale de construction est d’environ 9748 m2, » a-t-elle précisé.
L’ambassadeur Zhao a fait savoir qu’après cette cérémonie, les deux parties vont travailler en étroite collaboration pour entamer la désignation de la société de gestion, le processus de conception au Burundi et bien d’autres, pour accélérer tous les préparatifs en vue de démarrer ce projet dans les plus brefs délais. « Nous espérons que ce projet pourrait améliorer les conditions de travail du ministère qui joue un rôle très important dans la réalisation de la vision nationale, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060, » s’est-elle exprimée, soulignant que ce projet est aussi un résultat concret du FOCAC.
A propos de la coopération pragmatique, a-t-elle poursuivi, la Chine est prête à renforcer le partage d’expériences et à promouvoir la coopération mutuellement bénéfique dans les domaines tels que les infrastructures, l’agriculture, l’économie et le commerce.
L’ambassadeur de Chine au Burundi a fait remarquer, en outre, que le président Ndayishimiye a présenté la vision du Burundi lors du FOCAC et a aussi invité les entrepreneurs chinois à investir au Burundi.
En marge du Sommet, a-t-elle fait remarquer, les deux parties ont signé une série de documents de coopération bilatérale dans les domaines tels que la coopération dans le cadre de la Ceinture et la Route, le développement conjoint de partenariat économique, le mémorandum d’entente sur la coopération agricole et le protocole d’exigence phytosanitaire pour l’exportation des graines de café vers la Chine.
L’ambassadeur Zhao a, à toutes fins utiles, rassuré que l’ambassade de Chine au Burundi est disposée à travailler en synergie avec les services compétents afin de mettre en œuvre le consensus des deux chefs d’Etat et les acquis du sommet du FOCAC tels que les dix actions de partenariat pour la modernisation, dans le but d’apporter plus de bénéfices tangibles à la population locale.