22 novembre (AMSP/CGTN) – – Des arts martiaux aux jeux mobiles, les technologies émergentes deviennent des outils puissants pour rapprocher les cultures et favoriser l’apprentissage mutuel.
Lors de la Conférence mondiale sur l’internet qui se tient cette année à Wuzhen, dans la province du Zhejiang, des experts et des innovateurs expliquent comment l’ère numérique est en train de remodeler les échanges culturels.
Il y a quatorze ans, Jack Pinnick a commencé à pratiquer les arts martiaux au mont Wudang, un site sacré de la culture taoïste chinoise.
Originaire d’Amérique, Jack Pinnick est aujourd’hui l’héritier de la 16ème génération de la secte Sanfeng de Wudang. Ces dernières années, il a adopté l’internet pour enseigner le wushu et la culture taoïste à un public mondial.
Lors de la Conférence mondiale sur l’internet qui se tient actuellement dans la province du Zhejiang, dans l’est de la Chine, il a expliqué comment les plateformes numériques ont contribué à faire connaître Wudang au monde entier.
« Maintenant que nous avons des vidéos, nous avons un paysage en 3D pour participer. J’ai donc l’impression que lorsque je fais des vidéos en ligne, je développe une communauté avec laquelle les gens peuvent rester en contact. Cela accélère en fait le processus d’éducation. Il y a aussi des outils comme la traduction, la création de sous-titres, le montage vidéo, la création d’images. Vraiment, une grande partie de la charge de travail peut bénéficier de l’IA et des nouvelles technologies, ce qui rationalise le processus, » a indiqué Jack Pinnick, Pratiquant américain d’arts martiaux.
Les technologies de l’IA que Jack Pinnick mentionne sont également pleinement exposées lors de la conférence sur l’Internet. « Lors de la conférence de cette année, plus de 600 entreprises technologiques présentent leurs dernières technologies et leurs derniers produits. L’un des produits phares est le jeu très populaire « Black Myth : Wukong ». Ces dernières années, les jeux sont de plus en plus devenus un puissant moyen d’échanges culturels, » a signalé Yang Jinghao, depuis Wuzhen en province du Zhejiang.
Ce sentiment est partagé par Tian Haibo, un jeune développeur de jeux chinois. En 2020, il a lancé un jeu mobile intitulé « 5th Invention », inspiré de l’architecture traditionnelle chinoise. Le jeu a depuis atteint 70 millions de téléchargements dans le monde.
« Depuis 2018, nous avons développé trois jeux, mais un seul a été lancé. Depuis le tout début, fidèle au nom de notre entreprise, notre objectif est de présenter l’essence de la culture orientale dans toute sa splendeur. Mon intention première était de gagner le respect, que ce soit pour nous en tant qu’individus, pour notre entreprise ou pour la culture chinoise dans son ensemble, » a révélé Tian Haibo, Fondateur de Chengdu EBGAME InfoTech.
Les jeunes innovateurs comme Tian ne sont pas les seuls à utiliser les technologies émergentes. Même Richard Sears, âgé de 75 ans, tire parti de l’internet pour promouvoir la compréhension culturelle.
Connu sous le nom d’ « Oncle Hanzi », Richard Sears a passé plus de 30 ans à retracer les origines et l’évolution des caractères chinois.
« A mon avis, la première chose la plus importante dans la culture chinoise, ce sont les caractères chinois. Si vous ne les avez pas, vous n’avez pas de chinois. Je suis donc heureux que ces dernières années, mes sites Internet aient pu enseigner aux Chinois et aux étrangers les origines des caractères chinois. L’internet est la principale raison pour laquelle le monde est en train de devenir un seul et même monde. Nous sommes en train de nous mondialiser et il n’y a pas de retour en arrière possible, » a exprimé ses sentiments, Richard Sears, Physicien américain et sinologue.
Les invités s’accordent à dire que si la technologie facilitera grandement les échanges culturels, elle ne pourra jamais remplacer la créativité humaine, en particulier dans le domaine des arts. Ils espèrent que le développement éthique de l’IA renforcera l’humanité et favorisera la collaboration pour un monde meilleur et plus connecté.
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CGTN