BUJUMBURA, 21 nov (ABP) – Le président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’homme CNIDH, Dr Sixte Vigny Nimuraba a animé mercredi le 20 novembre 2024, un point de presse sur la situation des droits de l’enfant au Burundi à l’occasion de la célébration du 35ème anniversaire de l’adoption de la Convention internationale relative aux Droits de l’enfant.
Le président du CNIDH a rappelé que la protection spéciale et le bien-être de l’enfant ont toujours été une préoccupation majeure, pour la communauté internationale, à travers les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme tels que la déclaration de Genève de 1924 sur les droits de l’enfant, la Déclaration des droits de l’enfant adoptée par l’Assemble générale de l’ONU du 20 novembre 1959, la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 ainsi que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966.
D’après lui, la célébration de cette journée est une belle occasion pour plaider auprès des autorités, non seulement, en faveur de l’adoption du code unique de protection de l’enfance, mais aussi pour la nécessite d’une politique de rendre l’enseignement fondamental obligatoire. Bien plus, a-t-il annoncé, il est du devoir de tout un chacun de s’impliquer davantage dans la lutte contre la traite des personnes qui touche aussi bien les adultes que les enfants, surtout dans les provinces frontières avec les pays voisins.
En matière de protection et de défense des droits de l’enfant au Burundi, a affirmé Dr Nimuraba, la CNIDH estime que les avancées sont perceptibles. A titre de rappel, l’Etat offre des soins de santé gratuits aux enfants de moins de 5ans et a amélioré le taux de couverture vaccinale à travers tout le pays pour assurer le bien-être et la meilleure protection de la petite enfance. En outre, le gouvernement du Burundi a aussi créé des comités de protection de l’enfant au niveau national, provincial, communal et collinaire dans le cadre d’associer les communautés à l’encadrement et à l’éducation des enfants.
Il a, à cet effet, déclaré que le CNIDH salue les mesures prises par le gouvernement du Burundi relatives à la gratuite de l’enseignement de tous les enfants au cycle fondamental, à la dissémination des cantines scolaires là où le besoin se fait sentir et à l’encouragement en faveur des enfants autochtones Batwa qui bénéficient du régime d’internat et de la gratuite des frais scolaires au cycle post fondamental, sous certaines conditions de réussite.
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, le CNIDH constate que des défis persistent dans le domaine de protection et promotion des droits de l’enfant dont l’abandon scolaire dû aux grossesses non désirées, au phénomène des enfants en situation de rue, devenue une problématique nationale, à la consommation des stupéfiants, à l’éloignement des écoles dans certaines régions ainsi que les catastrophes naturelles occasionnant la fermeture des écoles.
Le CNIDH a exhorté le gouvernement du Burundi d’accroitre l’allocation budgétaire pour l’enseignement, de multiplier les pôles d’excellence, de doubler d’efforts pour la promotion de la formation des formateurs spécialisées en faveur des écolés inclusives, et d’entreprendre un cadre légal pour rendre l’enseignement fondamental obligatoire en plus de la gratuité déjà acquise. Il a aussi demandé à l’Etat burundais de continuer à appliquer des mesures spécifiques pour assurer l’éducation des enfants en situation de vulnérabilité.
Il a interpellé toute la population burundaise pour jouer son rôle obligatoire dans la communauté afin de protéger les enfants contre toutes formes de maltraitance.
La CNIDH se joint à tous les acteurs des droits de l’homme du monde entier pour commémorer cette journée sous le thème “Ecoutons l’avenir. Défendons les droits de l’enfant. »