BUJUMBURA, 22 nov (ABP) – Burundi Leadership Training Program (BLTP) en collaboration avec Initiative et Changement Burundi (ICB), a organisé, jeudi le 21 novembre 2024, au chef-lieu de la commune Kabezi, un forum provincial pour rendre compte des réalisations des groupements de jeunes et de femmes des communes Kabezi, Kanyosha et Mugongomanga, appuyés par les organisations précitées, dans le cadre du projet « Synergies pour la Paix au Burundi, phase III, mis en œuvre par le consortium de ces organisations.
Dans son allocution d’ouverture dudit forum, le délégué du ministre l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Ildefonse Niyungeko a indiqué que le dialogue dans les différents groupes de la communauté est l’une des voies qui renforce les projets de développement. Il a signalé que pour atteindre les objectifs de développement, le Burundi a mis en place la vision nationale d’un pays émergeant en 2040 et un pays développé en 2060.
Il a fait entendre qu’après avoir vu comme les femmes sont nombreuses et vue la force que dispose les jeunes, sans nul doute, la mise en œuvre de cette vision leur appartient et ça demande que tout un chacun change et qu’il change les autres.
La présidente du BLTP, Pélagie Gahungu a indiqué que l’objectif du forum était de présenter les réalisations des différentes plateformes communautaires des jeunes et des femmes encadrés par le projet selon les priorités identifiées par ces dernières.
L’objectif global selon Mme Gahungu était d’asseoir la cohésion sociale au sein de la population afin qu’elle puisse contribuer ensemble dans l’organisation des affaires du pays en priorisant les besoins de leur communauté et de tout le pays, afin d’avoir la paix et le développement du Burundi.
Elle a ajouté que le projet appuyé par le Royaume des pays Bas et de la Suisse avait quatre axes principaux: le premier axe est que les Burundais et les politiciens acceptent que la crise que le Burundi a traversée, ait laissé des blessures et la dépression qu’il faut guérir et on ne s’occupe du développement que quand on est bien portant.
Le 2ème pilier est que les politiciens, les chargés de la sécurité dans la police et toute la population sans laisser en marge les jeunes et les femmes en communauté, puissent contribuer dans la mise en place des projets et qu’ils fassent des travaux qui répondent à leurs préoccupations communautaires ou des solutions à la question qui handicape la paix et la démocratie et des questions en rapport avec les élections. Ce pilier vient insinuer que la différence constitue une richesse et que les compétences différentes chez les hommes sont là pour se compléter.
Le 3ème pilier stipule que les jeunes issus des différents partis politiques doivent se convenir la façon d’élaborer des projets d’auto-développement inclusifs qui répondent aux besoins spécifiques des jeunes et des femmes, l’accès de ces deniers aux postes de prise de décisions et défendre leurs intérêts et ceux de leurs collègues.
Le 4ème et dernier pilier est d’aider les femmes par le renforcement des capacités pour les femmes leaders pour qu’elles aient le courage de percer et monter dans les places de prise de décision dans l’administration pour défendre leurs intérêts et ceux des autres femmes.
La présidente du BLTP a enfin signalé que le projet a ciblé les plateformes communautaires pour la paix et le développement dans la communauté. L’administration provinciale et communale a joué un rôle dans leur choix. Ces plateformes sont composées par les partis politiques agréés, les membres des confessions religieuses, les associations, les peuples autochtones (pygmées), les handicapés et les rapatriés là où il y en avait, pour être le plus inclusif possible.