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Plafonds d’engagement des dépenses du deuxième trimestre 2024-2025, un des points analysés par le conseil des Ministres

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Déc 9, 2024

BUJUMBURA, 29 nov. (ABP) – Le conseil des Ministres en sa séance du 27 novembre 2024, s’est penché sur l’analyse du plafond d’engagement des dépenses du deuxième trimestre 2024-2025, présenté par le Ministre en charge des Finances, apprend-on du communiqué de presse signé et sorti par le secrétaire général du gouvernement Jérôme Niyonzima

D’après ledit communiqué, les plafonds d’engagement budgétaire sont soumis à la loi portant fixation du budget général de la République du Burundi pour l’exercice 2024/2025, qui introduit l’élaboration des plafonds d’engagement trimestriels des dépenses sur base des PTBA. Les plafonds d’engagement constituent un outil indispensable de régulation des dépenses. Conformément à la loi de finances de 2024/2025, tout gestionnaire de crédit doit engager les dépenses à la limite du crédit voté et accordé. Le Ministre ayant les finances dans ses attributions est autorisé à prendre des mesures qui s’imposent pour éviter le dépassement des crédits. Après échange et débat, le projet a été adopté, par le conseil des Ministres, avec entre autres recommandations, le renforcement de la rigueur dans la gestion budgétaire en évitant les dépenses non prioritaires ; l’étude des stratégies pour accroître les recettes et de procéder immédiatement à la révision budgétaire pour ajuster les dépenses aux ressources disponibles.

Le conseil des Ministre, présidé par le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, a analysé la note sur l’état des lieux de l’accord de crédit signé entre l’Exim Bank of India et le Gouvernement du Burundi, dans le cadre de la construction du Palais du Parlement et des buildings ministériels, présentée par le Ministre en charge des finances. D’après le contenu du communiqué de presse, cet accord de crédit, d’un montant de Cent Soixante Un Millions, Trois Cent Soixante Milles (161.360.000) dollars américains, prévoit que 75% des biens et services à utiliser dans l’exécution de ce projet proviendraient de l’Inde. Selon les clauses de cet accord, les 25% restant, pourraient provenir de l’extérieur du pays, ce qui viendrait pour renchérir le coût de construction de ces infrastructures, alors que le Burundi dispose d’une grande partie des matières premières susceptibles d’être utilisées dans la construction de ces immeubles.

Le communique de presse mentionne que, depuis la signature de l’accord en2019 jusqu’à l’heure actuelle, aucun décaissement n’a eu lieu. « Face à cette situation, il y a lieu de se poser des questions sur cet accord de crédit notamment sa mise en œuvre, au regard des charges y relatives que l’Etat doit supporter », lu-t-on dans le communiqué de presse. Cette dernière éclaire que l’objet de la présente note, est de demander au Gouvernement un accord pour commencer les procédures de résiliation de l’accord de crédit ou de renégocier l’orientation du crédit.

Le Conseil des Ministres a donné son accord pour commencer les négociations avec Exim Bank of India en vue de la résiliation ou de la réorientation du crédit dans un autre projet qui sera, cette fois-ci, exécuté par le Gouvernement du Burundi, a mentionné le communiqué de presse.

Le projet d’ordonnance ministérielle conjointe, portant fixation de la rémunération du personnel du Secrétariat Exécutif Permanent et du montant des jetons de présence des membres du Conseil Académique et des personnes ressources de l’Académie Rundi, présenté par le Ministre en charge de l’éducation, est l’autre point analysé. « Cette ordonnance vient tracer une voie pour la nomination des membres du Conseil Académique mais aussi pour le recrutement du personnel du Secrétariat Exécutif et des personnes ressources ». Après analyse, le projet a été adopté.

Parmi d’autres points à l’ordre du jour figure, d’une part, le projet d’accord de financement additionnel pour le Projet hydroélectrique de Jiji et Murembwe, présenté par le Ministre en charge de l’énergie. Selon le contenu du communiqué de presse, cet accord concerne l’octroi d’un don de financement additionnel d’un montant de 30 millions de dollars accordé par la Banque Mondiale pour le projet hydroélectrique de Jiji et Murembwe qui s’ajoute au financement initial de 100 millions de dollars américains. Ce don permettra de combler un déficit de financement qui permettra au projet de cheminer vers l’achèvement des activités en cours et d’atteindre l’objectif de développement du Projet. Après analyse, le projet a été adopté.

Vue partielle des membres du gouvernement

A l’ordre du jour figurait, d’autre part, le projet d’accord de financement additionnel du Projet d’accélération de la transformation de l’accès à l’énergie propre et durable au Burundi (Accelerating Sustainable and Clean Energy Access Transformation – ASCENT BURUNDI).  Le projet ASCENT a déjà eu un financement initial de la Banque Mondiale à hauteur de 100 millions de dollars américains. Un financement additionnel de cinquante millions de dollars américains (50 millions) vient d’être ajouté pour étendre les services énergétiques aux populations en dehors de Bujumbura. Ce financement additionnel permettra d’étendre les lignes Moyenne Tension et Basse Tension ainsi que le raccordement de tous les ménages et les institutions publiques sur les quatre-vingt-quinze (95) collines surplombant la Ville de Bujumbura, ce qui permettra de supprimer les branchements illégaux observés dans ces localités et accroître l’accès à une électricité fiable. A l’issue de l’analyse, le projet a été adopté.