KAYANZA, 2 Déc (ABP) – Le président de la République du Burundi, M. Evariste Ndayishimiye, a procédé samedi, le 30 novembre 2024, au stade Gatwaro, au chef-lieu de la province Kayanza (Nord), à la clôture de la caravane du flambeau de la paix, 18ème édition.
Ces cérémonies ont également connu la présence des personnalités de marque dont le président de l’assemblée nationale, le président du sénat, le premier ministre, l’ombudsman burundais, le président de la cour constitutionnelle, celui de la cour suprême, l’ex-première dame, Denise Nkurunziza et bien d’autres, a-t-on appris sur place.
Brossant les activités réalisées durant les 22 jours qu’ils ont sillonné les cinq nouvelles provinces et leurs 42 communes, le président de l’association des caravaniers du flambeau de la paix, M. Épipode Baranyikwa, a indiqué qu’ils ont participé aux travaux de construction des infrastructures publiques. Il s’est réjoui que la population burundaise ait chaleureusement accueilli le flambeau de la paix.
Il s’est réjoui que les administrateurs communaux aient déjà mis en exécution le récent projet de découpage administratif, déplorant que les gouverneurs de provinces traînent encore les pieds. Il a fait allusion au fait que lors de leurs descentes, les administrateurs communaux se rencontraient aux chefs-lieux des communes élargies mais, que les gouverneurs de provinces attendaient que le flambeau soit acheminé dans leurs entités administratives.
Hormis cela, M. Baranyikwa a déploré que l’hygiène corporelle, celle des ménages et celle des lieux de travail restent encore un grand défi à relever. « Certains n’ont pas encore compris que les lieux de travail doivent rester propres », a-t-il précisé, ajoutant que même l’hygiène des centres-villes n’est pas du tout satisfaisante d’autant plus que les caniveaux sont bouchés. Pour M. Baranyikwa, il s’avère nécessaire que des mesures conséquentes soient prises pour que notre pays soit caractérisé par l’hygiène et la propreté.
Il est également revenu sur les préoccupations de la population qui sont restées sans solution jusqu’ici. A titre d’exemple, il a mentionné que des habitants vivant dans les parages du palais présidentiel Ntare Rushatsi qui ont été expulsés lors de l’aménagement de cet endroit, mais qui attendent depuis longtemps leurs indemnisations.
Le président de l’association des Intwararumuri a demandé au président de la République de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour que ces habitants soient rétablis dans leurs droits et que les infrastructures publiques non fonctionnelles ou en mauvais état soient réhabilitées.
Dans son discours de circonstance, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a indiqué que c’est une fierté et une joie de voir le flambeau sillonner tout le pays. Il a rappelé que le flambeau de la paix est un signe éloquent qui prouve que la paix règne au Burundi, rappelant qu’elle a été chèrement acquise. Il a indiqué que le flambeau est un patrimoine national qui sera transmis de générations en générations », ce qui permettra aux futures générations de prendre conscience que le Burundi a longuement souffert de la guerre. « Comme ça, elles y attacheront une grande importance », a-t-il poursuivi.
« Ce flambeau de la paix nous rappellera pour toujours qu’il est strictement interdit de prendre à la légère la paix qui nous a coûté chère », a dit poursuivi le président Ndayishimiye, soulignant que ledit flambeau est toujours porteur du message.
Pour la 18 ieme édition, le message n’était autre que d’inviter la population à élire des dirigeants qui seront en mesure de concrétiser la vision du Burundi émergeant en 2040 et développé en 2060, selon le président de la République. Pour franchir ce pari, il devra y avoir des dirigeants qui savent bien organiser et orienter le pays. « Nous implorons Dieu pour qu’il protège le Burundi et éclaire les Burundais, afin que nous puissions continuer à aller de l’avant au lieu de tourner autour de nous-mêmes. »
Il a demandé aux Burundais d’éviter de se plaindre mais, de saluer tout pas qu’ils franchissent car, ceux qui se lamentent arrêtent des fois leurs trajets. M. Ndayishimiye les a ainsi interpellés à faire un regard rétrospectif pour voir un autre pas à franchir.
Revenant sur les principales préoccupations de la population, le chef de l’État burundais a promis que le rapport de la caravane du flambeau de la paix va permettre d’étudier les differentes questions posées par la population.
A noter que les cérémonies de clôture du flambeau ont également coïncidé avec la célébration de la journée internationale de la paix célébrée le 21 septembre de chaque année.