MAKAMBA/BUBANZA, 11 déc (ABP) – Les provinces de Makamba et Bubanza ont procédé, mardi le 10 décembre 2024, à la clôture de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et filles.
En province Makamba (sud du Burundi), le chef de cabinet du gouverneur, Etienne Mbonihankuye, a demandé à tout un chacun d’apporter sa contribution pour lutter contre ces violences, a constaté l’ABP sur place. Mbonihankuye a indiqué que l’administration, en collaboration avec les organismes œuvrant dans le secteur de la protection, ont organisé dans différentes zones des séances de sensibilisation pour éveiller la conscience de population sur la lutte contre les violences. Ces sensibilisations s’étant basées sur la loi spécifique de septembre 2016 parlant des mesures contraignantes et les types de violences surtout basées sur le genre, punis par la législation burundaise et internationale.
Selon le directeur exécutif du centre d’appui aux initiatives locales de développement et d’assistance aux personnes vulnérables (CIDEP), Aimable Nzoyisenga, chacun, dans son secteur, est interpellé à mettre fin à l’impunité des crimes commis à l’encontre des femmes et filles.
Pour le conseiller à la direction provinciale de développement familial et social (DPDFS), Thobias Ntirikure, la prévention à travers les sensibilisations est l’une des armes de lutte contre les VBG. Il prône le partage de l’information sur les cas des crimes commis à l’encontre des femmes et filles, afin d’éradiquer ces violences.
En province Bubanza (nord-ouest du Burundi), le conseiller du gouverneur de la province chargé du développement, David Ndayizeye, a indiqué que la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles doit être une préoccupation pour tous et devra se poursuivre, même après la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Au cours des festivités de clôture de cette campagne, le responsable provincial à la direction provinciale de développement familial et social (DPDFS), Venant Ndayiziga, a mené une séance de sensibilisation sur la lutte contre les violences basées sur le genre, à l’endroit des jeunes filles du milieu scolaire. Il les a invitées à l’adoption d’un comportement adéquat, dans le but d’éviter des grossesses non désirées. Celles-ci, poursuit-il, conduisent ces filles à l’abandon scolaire, ce qui est une perte énorme pour le pays qui a engagé beaucoup de moyens pour leur scolarisation, mais aussi, a-t-il ajouté, c’est la catégorie de la population, active, dont le Burundi a encore besoin pour son développement. Ndayiziga leur a demandé de dénoncer à chaque fois les auteurs de ce genre de violences.
Quant au conseiller du gouverneur de la province Bubanza, il a souligné que la clôture de ces 16 jours de campagne, ne signifie pas la fin de lutte contre ces violences, mais que l’éradication doit être l’objectif de tous, vers la réussite de la vision du Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060.
A rappeler que la première dame du Burundi, a effectué le lancement de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, le 25 novembre 2024, en commune Gihanga. abp