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ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

Les filles sont interpellées de poursuivre les études jusqu’à l’enseignement supérieur

ByAdministrateur

Déc 15, 2024

BUJUMBURA, 9 déc (ABP) – Pour clore le forum national sur l’éducation des filles et femmes au Burundi, qui a duré trois jours, organisé par le ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, les parties prenantes du secteur éducatif ont montré les grandes problématiques liées à l’éducation des filles et femmes au Burundi. En collaboration avec les partenaires au développement dans le cadre du lancement officiel de la campagne « Afrique éduque sa fille », des recommandations ont été formulées, a-t-on appris auprès du secrétaire permanent au ministère en charge de l’éducation, Frederick Bangirinama.

Selon lui, ce forum, qui a rassemblé plus de 300 intervenants issus des parties prenantes du secteur éducatif, a donné l’occasion de faire une revue pour annoncer les grandes problématiques liées à l’éducation des filles et femmes au Burundi à savoir : les programmes et les curricula sensibles au genre, la planification et les politiques sensibles au genre, les finances sensibles au genre, les enfants et les adolescents en dehors de l’école, le leadership féminin et les violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire.

Au terme de ces trois jours, Bangirinama a fait savoir que les participants ont formulé des recommandations allant dans le sens d’améliorer la sensibilisation pour la scolarisation des filles dès le bas âge.

Il a signifié que les filles ont la même chance, que les garçons, de poursuivre les études depuis l’école primaire jusqu’à l’enseignement supérieur même au niveau doctoral. Pour y arriver, a-t-il poursuivi, il faudrait que les curricula soient revisités, pour intégrer la notion genre en toutes ses facettes. Aux femmes leaders il a été interpellé de servir de modèles aux jeunes filles. Bangirinama a souligné l’importance de concevoir une cartographie de différentes interventions, afin d’harmoniser les méthodes d’interventions.

D’autres recommandations ont été formulées. Il a été recommandé de sensibiliser les jeunes non scolarisés à rejoindre les salles de classe. A ce propos, il a été évoqué que l’obligation éducative devrait être mise en place dans la loi car actuellement, il est stipulé que l’Etat a l’obligation d’éduquer tout enfant, tandis que les parents, ainsi que l’entourage, ont l’obligation d’envoyer l’enfant à l’école.

Pour les intervenants, des activités génératrices de revenus devraient être entreprises, pour améliorer l’innovation chez les filles, afin de juguler les problèmes de dépendance économique qui font que certaines filles abandonnent les écoles suite aux conditions précaires.

En ce qui concerne les VBG que l’on observe en milieu scolaire, le secrétaire permanent au ministère en charge de l’éducation a fait remarquer que, ces dernières devraient être bannies, expliquant que si la fille tombe enceinte, il faut mettre en place des dispositions qui permettent à cette dernière de regagner l’école le plus tôt possible.

A la fin des échanges, il a été retenu qu’une feuille de route sera mise en place, pour que chaque partenaire puisse apporter sa contribution, pour une meilleure visibilité du pays au cours de la transmission des rapports. Il a été précisé, qu’au niveau de l’EAC, ce forum a été organisé, en continuité d’une conférence panafricaine qui a été organisée en juillet et qui sera (bisannuelle). Chaque pays étant appelé à montrer sa contribution dans la mise œuvre de la campagne : « Afrique éduque sa fille ». Signalons que le Burundi abritera ce forum tous les deux ans pour s’auto-évaluer.