BUJUMBURA, 14 déc (ABP) – Le vice-président de la République du Burundi, Prosper Bazombanza a procédé le 13 décembre 2024, à la clôture des activités marquant la 3ème édition du dialogue continental sur la jeunesse, la paix et la sécurité, sous le thème : « renforcer les capacités de la jeunesse africaine pour la paix, éducation et la coordination renforcée comme catalyseur de la mise en œuvre du programme continental pour la jeunesse, la paix et la sécurité. »
Bazombanza a, dans son allocution, félicité les participants et toutes personnes qui ont partagé les expériences sous différents thèmes, les progrès réalisés, les mécanismes et les stratégies mises en place pour accélérer la mise en œuvre de l’agenda jeunesse, paix et sécurité. Il a souhaité que les résultats de cette rencontre aient une valeur ajoutée par rapport aux rôles de la jeunesse africaine et serviraient de repère et de boussole pour le prochain cheminement dans les actions.
A la lumière des exposés choisis en référence au thème de l’année 2024 d’éduquer et former l’Afrique pour le 21ème siècle, les participants présents ou en ligne ont senti la nécessité d’intégrer l’éducation à la paix dans les programmes scolaires.
Ils ont compris la nécessité d’investir davantage dans le renforcement des capacités et les initiatives de développement pour mettre aux jeunes de libérer leur potentiel. C’est sur base de cette éducation à la paix et de ce potentiel libéré que se bâtira une Afrique au lendemain meilleur et certain.
D’après Bazombanza, l’éducation et le développement des compétences de la jeunesse incombent aux Gouvernements. Les parents aussi sont les premiers à semer dans les cœurs de leurs enfants les graines de la paix, du patriotisme, de l’amour du travail et des valeurs humaines. Concrètement en matière de l’éducation à la paix et à la sécurité, les parents et les gouvernements sont très complémentaires.
Dans l’optique de renforcer la contribution des jeunes Africains à la consolidation de la paix et la sécurité, l’organisation annuelle d’un dialogue pour des échanges est indispensable pour aboutir à l’identification des voies et moyens pour l’édification d’une Afrique paisible et prospère.
Le vice-président de la République du Burundi a promis qu’il a pris note de toutes les défis que font face ceux qui veulent participer au processus de consolidation de la paix et de la sécurité ainsi que des pistes de solutions et des souhaits proposés qui vont leur inspirer au processus de prévention et de gestion des conflits sur tout le continent africain entant que champion de l’Union Africaine pour l’agenda jeunesse, paix et sécurité.
Il a appelé aux leaders africains à prendre en considération les contributions qui ont été apportées lors de l’élaboration du plan d’action de mise en œuvre de l’agenda continental jeunesse, paix et sécurité.
Aux jeunes, ils sont appelés de contribuer et de continuer à être des acteurs et des fervents avocats de la mise en œuvre de l’agenda.
En ce qui concerne le concours de l’innovation de la jeunesse, Bazombanza a félicité les lauréats. D’après lui, « en Afrique il y a tout, ailleurs il y a trop, mais aussi trop peu ». Il a demandé à ces lauréats de tourner le dos aux vendeurs d’illusions, d’arrêter de compter sur autrui ou encore sur ailleurs, mais de s’asseoir afin de réfléchir, d’agir, de créer et de travailler, car en travaillant, les enseignements de la paix et de la sécurité vont être assimilés mieux.
Un homme occupé à fructifier son capital n’a pas le temps de compromettre sa société : « l’oisiveté est la mère de tous les maux », a-t-il souligné.
Quant au ministre burundais en charge de la jeunesse Gervais Abayeho, les thèmes qui ont été abordés se sont articulés autour des concepts incontournables à la réussite de la mission assignée au chef de l’Etat du Burundi, en qualité de champion de l’Union Africaine pour l’agenda jeunesse, paix et sécurité en Afrique.
Le moment d’échanges et l’interaction avec le champion de la jeunesse, paix et sécurité ainsi que les jeunes participants à ces assises, aura un effet sur la détermination et l’implication de la jeunesse africaine au développement de leur continent tout en consolidant la paix et la sécurité.
L’organisation de ce dialogue a été aussi un moment propice pour que la jeunesse soit consciente qu’elle est la bâtisseuse de l’avenir de l’Afrique et que le pari du développement économique du continent repose sur ses épaules, précisant que la jeunesse est un capital sûr. Elle est le secret de la croissance et de la compétitivité économique des nations.
Il a, lui aussi, salué les talents des jeunes africains et burundais qui ne cessent de leur surprendre par leurs innovations en apportant de solutions au grand défi de la communauté. Les autorités sont convaincues que la jeunesse, a un grand rôle à jouer dans l’innovation du développement durable à l’échelle du continent mais également à ce qui est du Burundi dans l’atteinte de la vision du pays émergent en 2040 et pays développé en 2060, à travers l’entrepreneuriat et l’innovation.
Le représentant résidant du PNUD au Burundi, Mathieu Ciowela, à son tour, a rappelé les cinq P sur lesquels les participants ont centré leurs discussions durant les quatre jours de réflexions, quel que soit au niveau de l’innovation week, du dialogue continental et de la sécurité. Il s’agit du Peuple, de la Prospérité, de la Planète, de la Paix et du Partenariat.
Il a confirmé que le programme des Nations Unies sera aux côtés du Burundi tout comme il est au côté des autres gouvernements à travers l’Afrique et à travers le monde entier, pour accompagner le Burundi dans son agenda et accompagner également les jeunes burundais.
Le président du conseil national de la jeunesse Thierry Ingabire a, dans son discours, conseillé ses confères d’investir dans l’apprentissage continue dans ce monde en évolution, de cultiver une soif inextinguible de connaissance, d’être pionniers dans leurs domaines respectifs, d’être des artisans de la paix. Il leur a rappelé également que la paix doit commencer par chacun d’entre eux, de s’engager à promouvoir le dialogue, la tolérance et la solidarité dans leur communauté.
Il leur a également demandé de rester unis et collaboratif entant que jeune car, a-t-il ajouté, leur force réside dans leur unité, « étant ensemble on peut contribuer au changement dans nos pays respectifs et communautés ».
« Que les discussions tenues ne restent pas en parole, mais se traduisent en action concrète pour le bien être du continent, un excellent retour et un engagement renouvelé pour une Afrique en paix, résiliente et inclusive », a souhaité Ingabire.
Signalons que parmi 1100 jeunes qui avaient postulé au concours de la semaine de l’innovation, seulement 10 lauréats ont été primés. Le premier lauréat a eu 11.000.000 BIF, six ont eu 10.000.000 BIF et trois derniers ont eu 8.500.000BIF.